Connaître et défendre les droits des enfants

Mis à jour le 17.11.17

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La journée du 20 novembre reste l’occasion de mieux faire connaître la Convention internationale des droits de l’enfant et de se rappeler que des combats restent à mener pour une application pleine et entière sur l’ensemble de notre territoire national.

« Inscrire dans la loi la prohibition des châtiments corporels dans tous les contextes, y compris au sein de la famille… » C’est une des nombreuses recommandations émises dans leurs rapports par le Défenseur des droits et son adjointe la Défenseure des enfants en février 2015. Des recommandations qui viennent rappeler à la France qu’elle n’est pas au bout du chemin en matière de prise en compte des droits des enfants. Le 20 novembre est ainsi chaque année l’occasion de le rappeler et de marquer l’adoption, à l’unanimité, par les Nations unies, de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Au regard des enquêtes menées par les associations qui luttent pour le respect de ces droits, cette journée n’est pas de trop. Ainsi le collectif Agir ensemble pour les droits de l’enfant (AEDE), dont le SNUipp-FSU est membre, annonçait que seuls 45 % des enfants interrogés avaient connaissance de la convention. Une conclusion que partage le Comité des droits de l’enfant des Nations unies qui dans un rapport en 2016 recommandait à la France de « rendre obligatoire la sensibilisation à la convention à l’école et de veiller à ce que les enseignants soient correctement formés à cet égard ».

Des droits pour tous

Une méconnaissance de la CIDE qui s’accompagne pour les défenseurs des droits d’une défiance à l’égard de la notion centrale de « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Le Comité des Nations unies a ainsi rappelé que le droit français devait encore définir « l’âge minimal de la responsabilité ». Enfin il demande au pays des Droits de l’homme de « faire de l’éradication de la pauvreté une priorité nationale ». Il précise même qu’il faudrait « augmenter le budget alloué aux secteurs sociaux et aux enfants défavorisés,comme les enfants roms, les enfants migrants, y compris les enfants demandeurs d’asile et les enfants réfugiés, ainsi que les enfants de Mayotte et des autres départements et territoires d’Outremer ». De l’eau au moulin du collectif AEDE qui dans son appel « Pour une République garante des droits de l’enfant » plaide pour une application effective de la CIDE qui permette dès la petite enfance de « développer une co-éducation globale et inclusive sur tous les territoires de la République ».