Gaza, les enfants pour cible

Mis à jour le 19.03.24

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Une catastrophe humanitaire et le risque d’une « explosion de décès infantiles »

« Les enfants qui commencent à mourir de faim, cela devrait être une alarme pas comme les autres », déclarait le 5 mars le porte-parole du bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires à propos de la situation à Gaza. Un constat dramatique partagé par l’Organisation mondiale de la santé qui estimait ce même jour que « la famine est devenue inévitable ». Selon l’ONU, 2,2 millions d’habitants sur les 2,3 que compte la bande de Gaza en sont aujourd’hui menacés. La situation est particulièrement dramatique dans le nord de l’enclave où l’aide humanitaire est suspendue. Dans cette région, « 15% des enfants de moins de 2 ans sont en situation de malnutrition aiguë » selon l’Unicef. À la frontière de l’Égypte, la promiscuité - 1,5 million de personnes réfugiées -, le manque d’eau potable et de sanitaires en nombre suffisant créent les conditions pour des épidémies majeures. « Les infections respiratoires, maladies de peau et méningites sont en hausse » selon le responsable de l’ONG « Save the Children ». « 90% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’une ou plusieurs maladies infectieuses » et le manque d’eau potable risque de causer des déshydratations mortelles. Face au manque d’antibiotiques, de nombreux enfants sont amputés pour limiter le risque d’infection.

Depuis le début du conflit, plusieurs dizaines de milliers d’enfants gazaouis ont été tués ou blessés par les bombardements de l’armée Israélienne qui frappent sans distinction l’armée du Hamas et les civils, y compris les enfants. L’Unicef alerte à nouveau sur cette catastrophe humanitaire et le risque d’une « explosion de décès infantiles ». Elle rappelle que même les guerres sont soumises à des règles et qu’en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme, aucun enfant ne doit être privé d’accès aux services essentiels ou se trouver hors d’atteinte de l’aide humanitaire. Autant de droits bafoués actuellement à Gaza. Un cessez-le-feu et la levée du blocus s’imposent.

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