Fonction publique : un non rendez-vous salarial

Mis à jour le 17.10.17

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L’ensemble des décisions annoncées par le ministre de l'Action et des Comptes publics confirment la dégradation prévisible du pouvoir d’achat et des carrières des fonctionnaires. Après le succès de la mobilisation du 10 octobre, les fédérations de fonctionnaires se retrouvent le 26 pour envisager des suites. D'ores et déjà, la FSU s'adresse solennellement au Premier Ministre de revenir sur le report des mesures PPCR.

Déception pour les organisations syndicales conviées le 16 octobre par le ministre de l'Action et des Comptes publics pour un ''rendez-vous salarial" qui portait bien mal son nom. Gérald Darmanin n'a fait que confirmer les inquiétudes des fédérations de fonctionnaires et des cinq millions d'agents publics massivement mobilisés le 10 octobre dernier. Gel du point d'indice, retour du jour de carence, dont le ministre propose la compensation par les mutuelles : les mesures annoncées entérinent une dégradation prévisible du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Seules avancées minimes arrachées au gouvernement : le maintien de la Garantie individuelle de pouvoir d'achat (GIPA) et la compensation de l'augmentation de la CSG. On est bien loin de l'augmentation du pouvoir d'achat promise par le candidat Macron.

Une rupture de la parole de l’État

Le ministre a également annoncé officiellement le report d’un an à partir de janvier 2018 de l’application des mesures issues du cycle de discussions « PPCR ». La décision brutale de revenir sur cet accord salarial constitue une rupture de la parole de l’État qui ne figurait pas au programme du nouveau Président.  Le Conseil commun du 6 novembre prochain portera sur les décrets à prendre. La FSU a demandé et obtenu une réunion de travail préalable afin de mesurer toutes les conséquences du report de ce calendrier de mise en œuvre.

Une intersyndicale le 26 octobre

La FSU a réaffirmé son opposition à cette politique salariale désastreuse. Elle portera,  au sein de la prochaine intersyndicale des fédérations de fonctionnaires le 26 octobre, l'exigence de satisfaire les revendications des agents et la nécessité de d’obtenir une réorientation de cette politique, dans la suite de la journée d'action du 10 octobre.

La FSU s'adresse au Premier Ministre

Dans un courrier adressé au Premier Ministre le 20 octobre, la FSU affirme que le report des mesures PPCR " constituerait une rupture de confiance dans la parole de l’État. "  Ce serait aussi "un très mauvais signal envoyé aux personnels dont l'engagement au service de l’État, des collectivités territoriales et dans les hôpitaux constitue une richesse essentielle pour la France, pour chacune et pour chacun. " La fédération lui demande donc solennellement de revenir sur cette décision.