La France doit respecter le droit d'asile
Mis à jour le 18.06.18
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Alors que la terrible odyssée des 629 migrants recueillis par l’Aquarius s’achève dans le port espagnol de Valence, la FSU s’indigne dans un communiqué de l’attitude du gouvernement français et de sa politique d’asile et d’immigration.
L’association SOS Méditerranée mène, avec son navire humanitaire Aquarius, des opérations de sauvetage de personnes qui ont tenté de fuir la Libye à bord de fragiles canots. Depuis une semaine, 629 rescapés de naufrages, dont des personnes blessées, des femmes enceintes et des enfants, étaient à bord et devaient être débarqués selon les procédures habituelles.
Or, les sauveteurs se sont heurtés au refus des autorités maltaises puis italiennes. Le navire s’est donc trouvé contraint à une longue navigation pour rejoindre le port espagnol de Valence. « Alors que des ports français se trouvent sur le trajet, le gouvernement n’a pas souhaité faire preuve de la plus élémentaire humanité. », dénonce la FSU dans un communiqué daté du 16 juin.
Un accueil digne des migrants
Alors qu’« aujourd’hui, une politique d'accueil à l'échelle de l'Union Européenne est indispensable, le gouvernement français, en s'y refusant, fait le jeu des égoïsmes nationaux et de la montée de la xénophobie. », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, « Avec le projet de loi Asile et immigration, dont les seuls objectifs sont la facilitation des expulsions et la limitation drastique du nombre d’entrées sur le territoire, au mépris des traditions de la France, terre d’immigration depuis des siècles, [celui-ci] persiste à durcir sa politique au niveau national. »
La FSU réclame donc un accueil digne des migrants, « le respect du droit d’asile, la fin du placement en rétention des personnes - dont de jeunes enfants - en situation irrégulière et la suppression effective du délit de solidarité. »