Agir pour le climat et l’emploi

Mis à jour le 18.09.20

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« Pour une justice sociale et environnementale » sera le mot d’ordre au cœur des initiatives et rassemblements organisées les 25 et 26 septembre prochain par le collectif « plus jamais ça ». Un appel porté par 16 organisations, dont la FSU, qui ne se résignent pas à ce que le jour d’après ressemble au jour d’avant.

Alors que « la pandémie de la Covid 19 a mis cruellement en lumière les problèmes environnementaux, productifs, sociaux préexistants, dont souffrent le plus celles et ceux qui ont le moinsil y a nécessité de se mobiliser pour imposer les mesures de justice sociales et environnementales », indiquent les organisations.  Deux nouvelles journées qui s’inscrivent dans la continuité des marches pour le climat qui ont lieu depuis deux ans. Elles ciblent notamment des lieux et des luttes en cours, symbolisant l’incohérence de projets « portant atteintes gravement aux droits humains et à l’environnement », précise l’appel.

L'appel des 16 organisations

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Les 25 et 26 septembre ont lieu les marches internationales pour le climat. Parce que la fin du monde et la fin du mois sont un même combat, parce que face aux destructions d’emplois et à l’urgence écologique nous refusons d’opposer justice sociale et environnementale, les organisations membres du collectif « Plus jamais ça » appellent à participer et à multiplier les différentes initiatives de mobilisations locales décidées autour des 25 et 26 septembre.

Nous ne nous résignons pas à ce que le jour d’après ressemble au jour d’avant, en pire. La pandémie de la Covid 19 a mis cruellement en lumière les problèmes environnementaux, productifs, sociaux préexistants, dont souffrent le plus celles et ceux qui ont le moins. Nous sommes convaincu-e-s que c’est par la mobilisation que nous imposerons les mesures de justice sociale et environnementale nécessaires et que la situation nécessite d’affronter ensemble les urgences écologiques, sociales et démocratiques. C’est pourquoi nous appelons à nous rassembler dans des lieux symboliques de ces impératifs. En voici quelques exemples. Pour exiger un plan de relocalisation, nous soutiendrons les salarié-e-s de la papeterie de La Chapelle Darblay menacée de fermeture. Pour préserver les terres agricoles, nous agirons face au projet de centre commercial « Oxylane », porté par Décathlon en périphérie de Montpellier. Cette fin de semaine-là, c’est aussi pour exiger un autre futur pour la jeunesse que nous appelons à soutenir les marches dans le cadre de la journée internationale de la grève scolaire pour le climat vendredi 25 septembre et l’appel à la mobilisation de « l’Assemblée pour l’Amazonie » pour défendre le poumon de la planète menacée par la déforestation et les mega-incendies ». Pour dénoncer l’industrie polluante et la carence des pouvoirs publics en matière de prévention et d’information, nous manifesterons à Rouen un an après l’explosion de l’usine Lubrizol.

Nous marcherons aussi en solidarité avec les populations victimes du comportement irresponsable des multinationales françaises qui engendrent des atteintes graves et risques d’atteintes graves aux droits humains et à l’environnement, comme le méga-projet pétrolier de Total en Ouganda et Tanzanie.

Nous appelons aussi sur tout le territoire à l’organisation de débats autour des propositions du « plan de sortie de crise » présenté par le collectif « Plus jamais ça » et sur les meilleures manières de les voir mises en oeuvre. A partir des luttes et alternatives territoriales, nous appelons les collectifs, les organisations à s’en saisir au niveau local pour faire remonter leurs réactions, critiques et compléments, dont nous nous saisirons pour avancer dans nos propositions.

En effet, alors que le chômage, la précarité et la pauvreté augmentent de façon inquiétante, alors que le chantage à l’emploi bat son plein dans les entreprises, alors que les services publics, mis à mal par des années d’austérité, ne font face à la situation que grâce au dévouement des personnels, le gouvernement annonce un « plan de relance » qui revient à déverser des milliards d’euros sur les entreprises sans contrepartie sociale et environnementale.

Nous exigeons, à l’inverse, que soient prises des mesures de rupture. Celles que nous avons présentées dans notre « plan de sortie de crise » sont une première réponse qu’il convient d’approfondir, de développer, de faire partager par le plus grand nombre pour construire un futur écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

Nous appelons ainsi sur tout le territoire à multiplier les initiatives et rassemblements autour du 25 et 26 septembre, et à faire converger les mobilisations pour l’emploi et pour l’environnement.

Le jeu de (notre) société

Dans une courte vidéo réalisée par le studio Boniato, autour d'un plateau de jeu illustrant un planisphère, l'équipe solidarité, dont les membres représentent la société civile dans sa diversité, va changer les règles du jeu pour transformer le monde dans une perspective solidaire et écologique...

Une façon différente de présenter les enjeux mis en avant par ce collectif...