22 mai : l'éducation au premier chef

Mis à jour le 28.04.18

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Suppressions de postes, recrutements de contractuels, affaiblissement de la représentation syndicale, développement du salaire au mérite... Les projets du ministère suscitent une forte inquiétude chez les personnels de l’Éducation nationale.

L’Éducation nationale est plus que concernée par le projet de réforme de la Fonction publique. Avec 56% des effectifs de fonctionnaires d’État, comment pourrait-elle échapper aux 120 000 suppressions de postes promises par le candidat Macron ? Une menace sur le nombre de postes alors que déjà, les classes souffrent d’un sureffectif quasi général et que le système français souffre d'un taux d'encadrement insuffisant… La mission de l’école est d’apporter une éducation et un enseignement de qualité, d’assurer un égal accès aux savoirs et à la connaissance, à tous les enfants de la République sur tous les territoires. La réforme poursuit-elle cet idéal déjà mis à mal par le passé ? Difficile d’y croire sans la présence d’enseignants formés, protégés par un statut qui les préserve des demandes et des pressions extérieures. L’arrivée progressive d’une contractualisation sans exigence de concours viendrait fragiliser davantage un édifice déjà ébranlé. Deux autres mesures viennent impacter la notion de transparence et d’équité entre les agents. La disparition des instances paritaires ne permettrait plus aux organisations syndicales représentatives de s’assurer du respect des règles collectives. La mise en place d’une rémunération reposant sur le « mérite » viendrait en contre-pied de la nécessaire dimension collective des missions d’enseignement au sein des écoles. Autant de raisons d’être en grève le 22 mai prochain.

La vidéo explicative du SNUipp-FSU