Agir contre les violences faites aux femmes

Mis à jour le 17.11.23

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En novembre prochain, des rassemblements et des manifestations sont organisés partout en France dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le syndicat appelle à se joindre à ces mobilisations afin de faire entendre la voix de toutes les femmes, pour exiger des actes, des moyens et une politique ambitieuse de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie, comme au travail.

Les violences faites aux femmes sont l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Les violences sexistes et sexuelles traversent toutes les sociétés, les classes sociales, tous les espaces (le privé, le travail, l’école…) et sont systématiquement exacerbées dans les pays en conflit armé. Partout dans le monde, les droits des femmes reculent sous la pression de mouvements réactionnaires et des droites radicales. Au même moment, des femmes du monde entier résistent et luttent pour des sociétés justes, égalitaires et démocratiques.

Une prise en charge insuffisante

En France, les statistiques concernant les violences faites aux femmes restent dramatiquement stables et témoignent de la massivité et du caractère systémique des violences exercées à leur encontre. L’impunité des auteurs reste encore trop souvent la norme et l’accompagnement des victimes insuffisant, du fait de l’inconséquence des politiques publiques et du budget pour les prendre en charge et faire cesser ces violences.

 Dans le monde du travail...

Dans le monde du travail, agissement sexiste, harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol, ne sont pas que des mots : 1 salariée sur 3 a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail et 70 % des victimes de violences au travail n’en ont jamais parlé à leur employeur. Pour celles qui parlent, c’est souvent la double peine : 40 % estiment que la situation s’est réglée en leur défaveur (mobilité forcée, licenciement…).

… comme dans l’Éducation Nationale

Au sein de notre propre ministère la lutte, les discours d’intention doivent se concrétiser comme la réglementation l’exige. L’axe 5 des plans d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (prévenir et traiter les discriminations, les actes de violences, de harcèlement moral ou sexuel ainsi que les agissements sexistes) n’est toujours pas déployé dans toutes les académies.
Les référent·es VDHA (Violences, Discriminations, Harcèlement et Agissements sexistes académique), n’ont pas été réellement associé·es au travail sur cet axe et n’ont, pour la plupart, pas obtenu de temps pour exercer cette nouvelle mission.
Les dispositifs de signalement et de traitement des VDHA n'existent pas encore dans toutes les académies. Quand ils existent, ils ne sont pas toujours portés à la connaissance des personnels. Les formations ne sont pas déployé·es partout et les représentant·es des personnels pas toujours concerné·es.

Le syndicat appelle donc tous les personnels à se mobiliser pour faire du 25 novembre une journée de lutte contre les violences faites aux femmes et exiger l’égalité entre les femmes et les hommes.