Appel du congrès Fsu : regroupons-nous !
Mis à jour le 08.02.22
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A quelques semaines d’échéances électorales cruciales, le 10e congrès de la FSU s'est tenu à Metz. Il lance un appel solennel au monde du travail : regroupons-nous, syndiquons-nous, mobilisons-nous, imposons dans le débat les alternatives écologistes, humanistes et de progrès social, imposons la justice sociale et environnementale, refusons la régression fasciste, les replis identitaires, la xénophobie.
L'éducation au bord de l'explosion
Ce congrès a dressé un bilan sévère du mandat du Président Macron et de son gouvernement, qui poursuivent leurs attaques contre le monde du travail et les conquis sociaux, sur fond de crise sanitaire et environnementale sans précédent, alors que des mobilisations prennent forme dans tout le pays. Les services publics et leurs agent-es, en première ligne, continuent d’être mis-es à mal : l’austérité et la casse restent la règle. Dans l’éducation : écoles, établissements et services sont au bord de l’explosion. Dénoncés depuis des mois par la FSU, les mensonges du ministre Blanquer sur la prétendue maîtrise de la situation sanitaire éclatent au grand jour, tout comme le manque flagrant de moyens. Le congrès de la FSU appelle les personnels à participer aux prochaines actions. Nous appelons l’ensemble du monde du travail à faire du 8 mars une journée de mobilisation massive, par la grève et les manifestations, pour l’égalité salariale et la satisfaction des revendications féministes.
Construisons une journée la plus large et massive possible avant la fin mars, pour qu’enfin des réponses soient données sur les salaires, les traitements, les pensions, les minima sociaux, pour que la question sociale soit placée au centre des débats dans le débat électoral. Construisons une journée d’action contre la précarité au printemps pour qu’enfin un plan de titularisation et l’arrêt du recrutement des contractuel-les soit à l’ordre du jour.
Lutte contre l'extrême droite
C’est en tant que citoyennes et citoyens engagé-es mais aussi en partant de l’expérience de nos métiers, sur nos lieux de travail que nous luttons et appelons à lutter contre les idées d’extrême droite. Parce que nous sommes au service du public, parce que nous avons une haute conception du rôle social de nos métiers et de leur capacité à promouvoir l’éducation, l’égalité, l’émancipation, le respect des libertés publiques, nous continuerons à nous battre contre toutes les exclusions et discriminations. Nous refusons la violence sociale que les discours de haine engendrent.
Par sa tradition militante, la FSU fait du combat pour l'égalité, de la lutte contre les inégalités et toutes les discriminations une visée structurante pour la société, qui organise l'ensemble de nos propositions. Parce qu’elle est l’ennemie irréductible des travailleuses et des travailleurs, nous nous engageons à tout faire pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir. Continuons et amplifions ce combat, reprenons la main, unissons le monde du travail.
Responsabilité du syndicalisme dans la période
Le congrès de la FSU a pris la mesure de la responsabilité du syndicalisme dans la période. Face au règne d’un néolibéralisme fondé sur la financiarisation de l'économie, qui aggrave les inégalités sociales, continue à piller les richesses de la planète, érige la concurrence en principe ce qui aboutit à dresser les un-es contre les autres et favorise les réponses identitaires et de repli sur soi : il y a urgence. La FSU a réaffirmé dans ce congrès sa disponibilité pour renforcer les liens avec les autres organisations syndicales pour proposer une refondation du syndicalisme, en travaillant en particulier avec la CGT et Solidaires mais sans exclusive, pour mieux unir les forces humanistes et de progrès social pour obtenir des victoires. Nous appelons l’ensemble des salarié-es à rejoindre cette dynamique et à se syndiquer massivement, pour lutter pour défendre leurs droits et en gagner de nouveaux. Nous proposons au mouvement syndical de transformation sociale d’aller vers des états généraux du syndicalisme qui permettraient de dessiner les contours d’un syndicalisme refondé, plus fort et plus efficace. Nous en sommes persuadé-es, un syndicalisme fort est de nature à redonner espoir.