Assemblée : les syndicats claquent la porte !

Mis à jour le 22.09.23

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La FSU , et l’ensemble des organisations syndicales représentatives ont participé à une table ronde à l’Assemblée nationale pour faire le point sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré. Suite aux propos inadmissibles et insultants de député·es Renaissance et RN, les organisations syndicales ont quitté la salle.

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Toutes les organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion, situation des AESH…
La FSU-SNUipp a mis en avant le manque d’enseignantes et d’enseignants, le nombre insuffisant de personnels remplaçants, les difficultés de recrutement et le manque d’attractivité du métier.
Le Snes-FSU a également mis en avant la problématique des postes non pourvus (en s’appuyant sur son enquête #LaRentréeEnVrai), en faisant le lien entre crise de recrutement et salaires.

Les effets délétères du Pacte ont aussi été pointés, tout comme la perte de sens du métier alors que les conditions de travail sont de plus en plus dégradées.

Les attaques de Renaissance et du RN

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Visiblement, cette réalité a dérangé les député·es Renaissance et Rassemblement national qui ont alors multiplié les propos dénigrants, méprisants, voire insultants. Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé le « ton caricatural » et a remis en cause la représentativité des organisations syndicales. Puis elle a laissé entendre que les syndicats faisaient pression sur les personnels enseignants pour ne pas signer le pacte. 

M. Odoul (député RN) a comparé l’expression des organisations syndicales à “un sketch des Inconnus” et les a qualifiées “d’islamo-gauchistes”.

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Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUipp, a alors rappelé quelques notions élémentaires de démocratie : “ Les organisations syndicales tirent leur légitimité du vote des personnels de l’éducation nationale. Il est inacceptable et même dangereux que des députés remettent en cause ce principe qui fonde notre démocratie. Par ces propos, c’est la profession entière qui est méprisée.”
Elle a par ailleurs invité les député.es à lire le rapport de l’ocde qui rappelle que les salaires des PE français sont nettement plus faibles que la moyenne européenne et que le nombre d’élèves par classe est nettement plus élevé.

Le mépris

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En guise de réponse, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certain·es représentant·es syndicaux « ridicules et totalement déplacés », les enjoignant à « se mettre au niveau », « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas les inviter l’an prochain.
Sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons) pour rappeler à l’ordre ces député.es, face à ces propos violents et méprisants, les organisations syndicales ont décidé de quitter la salle.

Elles se sont ensuite adressées à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie.

La vidéo

Dans la presse

– Insultés, les syndicats quittent l’Assemblée nationale (Café pédagogique) – à lire en ligne
– A l’Assemblée, les syndicats de l’Education nationale se lèvent et se cassent (Libération) – à lire en ligne
– Les syndicats de profs, attaqués par Renaissance et le RN claquent la porte d’une commission parlementaire (Libération) – à lire en ligne
– les syndicats des enseignants ont quitté une réunion à l’Assemblée nationale en s’indignant du ton moralisateur utilisé à leur endroit par des élus de la majorité et du Rassemblement national. – vidéo en ligne