Carton rouge pour ce gouvernement

Mis à jour le 07.04.23

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Retraites, déni de démocratie, violences, mais aussi salaires, fermeture de classe, conditions de travail… Les journées de mobilisation et les actions s'enchaînent car les raisons d’être en colère sont nombreuses pour les personnels des écoles. La FSU-SNUipp rassemble ces colères et les organise : syndicat majoritaire, nous portons la voix de notre profession qui, à force d’en voir de toutes les couleurs, finit par voir rouge !

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Retraites et déni de démocratie : c’est encore et toujours non !

Le projet de réforme des retraites qui recule l’âge de départ, et nous obligera à rester en classe à minima jusqu'à 64 ans, est inadmissible. D'autres choix de financement sont possibles et les arguments gouvernementaux ne convainquent pas : 91% des actif·ves sont opposé·es à cette réforme.
Pourtant, et malgré deux mois de mobilisation historique, le gouvernement a fait le choix de ne pas mener le débat parlementaire jusqu’au bout et de faire adopter sa loi par la mesure autoritaire du 49-3. Son adoption définitive et sa promulgation représenterait un déni de démocratie jamais atteint sous la 5ème République.
Sans majorité ni dans la population ni dans l’hémicycle pour sa réforme injuste et brutale, c’est un passage en force qui nous fait voir rouge !

Salaires, conditions de travail, carte scolaire… là aussi ça suffit !

L’inflation continue de croître et pourtant le ministère fait fi du mécontentement. Les plus de 47 000 signatures de la pétition déposée par la FSU-SNUipp en Novembre ont obligé la rue de Grenelle à revoir son principe injuste de n’augmenter uniquement que les débuts de carrière. Si une augmentation de l’ISAE pour tout le monde, et l’élargissement du pourcentage d’accès à la hors-classe et classe exceptionnelle pour les fins de carrière sont actés, le choix de ne revaloriser de façon importante que les débuts et milieux de carrières, laissant une proportion conséquente de collègues ne pas accéder aux 300€ demandés, reste inacceptable.
En parallèle, il propose un «pacte enseignant» qui n’est pas une revalorisation mais le retour du “travailler plus pour gagner plus” d’un autre temps. Inadmissible alors que les 108 heures explosent et que les personnels ne sont déjà pas payé·es pour toutes les tâches qu’ils et elles effectuent.
La politique éducative actuelle, c’est aussi la carte scolaire la plus catastrophique en termes de fermetures depuis 10 ans tout comme une baisse du nombre de postes ouverts au concours : autant de choix politiques qui dégradent les conditions de travail et contre lesquels le syndicat mobilise.
C’est enfin une gestion des carrières peu transparente que la FSU-SNUipp conteste, des injonctions pédagogiques aux relents blanquériens et des évaluations d’écoles auxquelles le syndicat s’oppose…

La mobilisation actuelle le montre : ensemble et uni·es, nous sommes en mesure d’imposer d’autres choix de société comme pour l’école et ses personnels. La FSU-SNUipp fait converger toutes les colères et organise les résistances : syndicat majoritaire, nous portons la voix de notre profession qui, à force d’en voir de toutes les couleurs, finit par voir rouge. Se syndiquer ? Une bonne idée !

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