Crise sanitaire : les écoles restent ouvertes... pour le moment
Mis à jour le 15.01.21
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Le virus continue de circuler partout en Europe a indiqué jeudi soir le premier ministre, mais le choix reste pour l’heure de maintenir les écoles ouvertes. Pour autant aucun renforcement du protocole n’est prévu dans les écoles si ce n’est une mesure de non-brassage des groupes pour le temps de cantine ainsi que l’arrêt des activités physiques et sportives en milieu fermé pour les écoles élémentaires. Par contre toujours aucun calendrier de vaccination des personnels des écoles et des questions sur la réalité du million de tests mensuels promis comme sur le traçage des cas.
« À l’école primaire pas de brassage possible lors des repas entre les classes. Si pas possible, le temps de repas devra être allongé et en dernier recours un repas à emporter sera organisé » a déclaré le premier ministre. Cette mesure pèsera essentiellement sur les capacités de réactivité et les moyens disponibles des collectivités locales pour le temps de restauration. Une mesure d’ailleurs déjà souvent mise en œuvre lorsque les conditions matérielles étaient réunies.
Le premier ministre a également annoncé « la suspension des activités physiques et sportives en intérieur » ce qui sous-entend la fin des séances en piscine ou en gymnase notamment. Une disposition étendue aux temps péri et extra scolaires. Ces temps étaient les seuls dans la journée où les élèves du CP à la terminale pouvaient ôter leur masque. Le SNUipp-FSU est intervenu auprès du ministère afin que ces mesures ne concernent pas la motricité à l'école maternelle. Une précision actée depuis dans la foire aux questions. Mais ces activités, indispensables au développement de l’enfant, devraient pouvoir aussi être organisées en élémentaire, selon les conditions locales dans le respect des gestes barrières.
Enfin un déploiement des tests sera mis en place à hauteur de 300 000 par semaine pour atteindre un million de tests réalisés en fin de mois dans les écoles et établissements. Un chiffre qui peut paraitre élevé mais qui apparait bien mince à l’échelle des douze millions d’élèves et du million de personnel de l’éducation nationale. Les questionnements sur l’effectivité et la réalité de ces tests dans les écoles sont nombreux comme le traçage des cas positif mis en place. Enfin la fermeture d’établissements ou d’école continuera à être décidée au cas par cas en concertation avec les ARS.
Pour l’instant aucune date de vaccination n’est encore avancée pour les personnels des écoles qui sont pourtant dans une situation professionnelle de grande circulation de virus, si l’on en croit les mesures dérogatoires d’absentéismes autorisées par le ministre avant les récentes vacances scolaires pour protéger leurs familles…
Aussi au regard des risques encourus et de l’importance de leurs missions, le SNUipp-FSU demande que l’ensemble des personnels des écoles aient accès à la vaccination le plus rapidement possible, en priorisant ceux exerçants en maternelle, les AESH et les personnels vulnérables.
Les mesures mises en œuvre dans le cadre du protocole restent insuffisantes pour assurer la sécurité de tous et de toutes. La distanciation physique comme le non-brassage sont toujours de l’ordre du possible et non de l'obligation tandis que les mesures de traitement des personnels et élèves positifs ou cas-contacts sont dérogatoires aux règles communes. Niant la réalité, le ministre de l’Éducation nationale persiste dans son affirmation mensongère selon laquelle, l’école ne serait pas un lieu de contamination.
Des mesures protectrices fortes sont indispensables pour que l’école puisse se poursuivre sous pandémie ainsi qu’une campagne de tests massifs dans les écoles pour avoir une vision réelle de la situation épidémique.