Enseignants référents, encore trop de dossiers
Mis à jour le 12.06.18
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La nouvelle enquête nationale du SNUipp-FSU dresse le portrait des 1 660 enseignants référents français, chargés de coordonner la scolarisation des élèves en situation de handicap. S'ils ont choisi leur poste et l'apprécient, ils déplorent néanmoins le nombre de dossiers trop important, 220 en moyenne et les délais de remboursement des frais.
Professeurs des écoles d'origine, spécialisés, sur ce poste depuis moins de cinq ans en majorité et implantés dans un établissement du second degré, c'est le portrait des enseignants référents handicap (ERH) qui se dégage à la lecture de l'enquête nationale du SNUIpp-FSU.
Présentée lors de la journée consacrée à cette branche du métier, l'enquête a donné la parole à ces personnels souvent méconnus et pourtant essentiels dans le système éducatif. En effet, ils ont en charge de coordonner la scolarisation des enfants en situation de handicap, liens entre les familles et la Maison départementale pour les personnes handicapées (Mdph) pour l'établissement puis le suivi du dossier. Suivi qui se poursuit à l'école puisqu'ils peuvent participer aux équipes de suivi et de scolarisation (ESS) et restent comme leur nom l'indique des références pour toute question relative à cette scolarisation.
Le souci, c'est leur champ d'intervention. Dans les trois quarts des cas, leur secteur comporte entre 20 et 40 écoles et un peu plus d'un tiers doivent intervenir hors secteur pour des raison de remplacement, de déménagements d'élèves...
En conséquence, le nombre de dossiers explose depuis 2009 : entre 130 à 500 avec une moyenne à 220, un nombre bien trop important pour une bonne qualité de suivi et une division par deux s'impose afin de parvenir à 130-150 dossiers par ERH. Pour y parvenir, des postes sont nécessaires dans les dispositifs et les établissements spécialisés, ainsi que des postes d'accompagnants.
De même le remboursement des frais a été pointé car si la quasi-totalité le perçoit, le délai peut s'allonger d'une situation à l'autre. à noter enfin les 26% d'ERH qui ne touchent pas l'indemnité due à leur fonction alors que seulement 6% font fonction sans être spécialisés.