Faire front pour battre l’extrême droite
Mis à jour le 01.07.24
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Partout où le RN est en position de l’emporter, la FSU appelle à adopter la seule mesure d’urgence possible : faire front et voter pour lui barrer la route et l’empêcher d’obtenir une majorité à l’Assemblée !
Au-delà de ce moment électoral, elle pointe un enjeu : défaire le Rassemblement National, faire reculer le fatalisme face au libéralisme et porter une alternative sociale pour redonner de l’espoir.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE FEDERATION SYNDICALE UNITAIRE
Faire front pour battre l'extrême droite
A l’issue du 1er tour des élections législatives, l’extrême-droite antisociale, nationaliste, xénophobe et raciste, apparaît en capacité de remporter une majorité à l’Assemblée nationale. Elle a rassemblé près de 12 millions de voix. C’est le résultat de décennies de politiques libérales créatrices d’inégalités et de souffrances sociales et de repli sur soi, et de la banalisation des idées d’extrême-droite. Ce processus a été parachevé par une décision irresponsable de dissolution prise par Emmanuel Macron. Pour la FSU, l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir. Les mesures qu’elle compte appliquer font peser de lourdes menaces immédiates sur la vie quotidienne de millions de personnes, notamment les femmes, binationaux, minorités, les privés d’emplois mais aussi sur les services publics, les organisations du mouvement social et leurs militant.es et notre démocratie. Cette perspective peut et doit être évitée à tout prix.
Battre l’extrême-droite c’est aussi faire reculer le fatalisme face au libéralisme et les errements moraux entendus dans de trop nombreux discours politiques ces dernières années. Ceci a conduit la FSU, en toute indépendance syndicale, à considérer que le programme porté par le Nouveau Front Populaire était à même d’engager la réponse aux revendications et de rompre avec les politiques néolibérales qui font le lit de l’extrême droite. Cet objectif structure la volonté permanente de la FSU de construire les mobilisations des personnels pour défendre et porter haut les revendications de revalorisation et de reconnaissance des métiers de la Fonction publique, de la préservation de leur sens au service de l’intérêt général et d’un renforcement des services publics.
La FSU salue la forte augmentation de la participation, signe d’un regain de mobilisation citoyenne. Elle appelle à participer massivement au 2nd tour de ces élections. Forte de son analyse portée pour le premier tour de ces élections législatives, la FSU appelle, partout où le programme du NFP est en position de l’emporter dans les urnes, à amplifier cette dynamique en votant pour ses candidat⸱es, et ailleurs à battre l'extrême droite en votant pour la candidature la mieux placée pour cela.
Partout où le RN est en position de l’emporter, la FSU appelle à adopter la cette seule mesure d’urgence possible : faire front et à voter pour lui barrer la route et l’empêcher d’obtenir une majorité à l’Assemblée ! Pour la FSU, aucun accommodement avec l’extrême-droite, aucune banalisation de l’élection d’un⸱e député⸱e d’extrême-droite, ne sont envisageables. Les partis politiques doivent faire le choix du retrait de toutes les candidatures qui seraient donc les moins bien placées pour battre l’extrême droite et ses alliés ou qui favoriseraient son accès au pouvoir. Celles et ceux qui seraient ainsi le marchepied de l’extrême droite vers le pouvoir, y compris dans de telles circonstances, seraient comptables de la politique raciste et libérale menée ensuite.
Enfin, la FSU souligne l’importance qu’il y a à construire rapidement, au-delà du moment électoral et de l’urgence qu’il y a à battre l’extrême droite et ses alliés dans les urnes, une perspective politique à même de répondre aux attentes sociales et aux revendications des organisations syndicales. L’enjeu : défaire le Rassemblement national et porter une alternative sociale pour redonner de l’espoir.
Bagnolet, le 1er juillet 2024