Marseille : abandonner l’expérimentation !
Mis à jour le 17.09.21
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Le président de la République a annoncé à Marseille la mise en place d’une expérimentation, généralisable à terme, permettant aux directrices et directeurs de recruter les équipes. Cette mesure ne ferait qu’entrainer une dérégulation du fonctionnement des écoles publiques. Le SNUipp-FSU et 4 autres organisations syndicales demandent son abandon.
La communauté éducative marseillaise attendait d’autres annonces de la part du Président de la République, des mesures ambitieuses pour répondre à la dégradation du bâti des écoles. L’annonce de cette expérimentation, en décalage total avec les besoins, détourne l’attention des vrais enjeux pour les écoles de Marseille.
Alors que le projet de loi Rilhac passe prochainement en seconde lecture à l’Assemblée et qu’un statut d’emploi fonctionnel est déjà prévu, cette mesure inquiète et illustre la volonté d’instaurer à terme un statut hiérarchique dans les écoles. Les organisations syndicales ont été reçues par le Ministère mais très peu de réponses concrètes ont été apportées.
Rien concernant le budget alloué à ces 50 écoles, rien sur le bâti où 174 écoles seraient concernées, rien sur les critères de choix des écoles, rien sur le calendrier hormis l’objectif de l’avancer avant la mi-octobre, quand devrait avoir lieu une nouvelle visite présidentielle à Marseille.
Seule précision du ministre quant au recrutement des équipes enseignantes par les directions d’écoles : il se fera sous la forme de postes à profil et de commissions de recrutement. Les personnels actuellement en poste à titre définitif dans ces écoles pourront y rester, s’ils « adhèrent au projet ». Aucune autre modalité n’a été précisée.
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education exigent l’abandon de ce projet d’expérimentationdu projet de loi Rilhac et du statut d’emploi fonctionnel. Elles demandent des moyens pour que les personnels puissent « exercer leur métier dans des conditions matérielles dignes de ce nom pour eux-mêmes et leurs élèves, des créations de postes et du recrutement de personnels enseignants, AESH, Atsem... en nombre suffisant ». Tandis que la direction d’école a besoin, elle, d’une « augmentation significative des quotités de décharges, une aide administrative statutaire et l’allègement des tâches ».
L’école, à Marseille comme ailleurs, nécessite une toute autre ambition.