Mobilisé·es contre les violences sexistes et sexuelles
Mis à jour le 25.11.20
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Comme chaque année, dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les organisations appellent à se mobiliser afin de faire entendre la voix de toutes les femmes pour que l’impunité cesse.
85 féminicides depuis le 1er janvier 2020, 225 000 femmes victimes de violences conjugales et 94 0000 viols (1 toutes les 6 mn) par an. 9 femmes sur 10 qui ont déjà ressenti une pression de leur partenaire pour avoir un rapport sexuel2 32%3 des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel au travail et 80% des femmes estiment qu'elles sont régulièrement confrontées à des comportements sexistes au travail.
C’est l’état des lieux bref mais très parlant des violences faites aux femmes dans notre société.
Alors que le 23 novembre 2019, la manifestation nationale contre les violences sexistes et sexuelles à l’appel de Nous Toutes et d’autres organisations, dont le SNUipp et la FSU, avait réuni plus de 100 000 manifestant-es à Paris (150 000 dans toute la France), les mobilisations prévues les 21 et 25 novembre prennent une dimension particulière du fait de la crise sanitaire.
La crise sanitaire, économique et sociale a en effet joué un rôle révélateur de tous les manquements d’une société dont le modèle est dépassé mais aussi de son caractère éminemment sexiste. Les femmes ont été et continuent d’être en 1ère ligne de la gestion de cette crise car surreprésentées dans les métiers du care. Pour autant elles sont sous-payées au regard de la forte utilité sociale des métiers qu’elles occupent.
Mais elles sont surtout les premières victimes de cette crise. Dans les statistiques de la pauvreté, un tiers des ménages pauvres sont des familles monoparentales constituées à 85 % de mères célibataires. Elles sont surreprésentées dans les emplois précaires qui dans la période actuelle sont supprimés les premiers. Le taux de chômage des femmes dans la zone euros augmenté entre août et septembre (8,9% contre 8,8%) alors que celui des hommes a baissé 0.1% (7,8%). Pour finir ce tableau édifiant, les femmes représentent environ trois quarts des bas salaires 1 et travaillent gratuitement depuis le 4 novembre dernier.
D’importants progrès restent à faire en matière d’égalité femmes/hommes, à commencer dans notre sphère professionnelle où les écarts de rémunération persistent et où l’accord égalité professionnelle peine à se mettre en place. Mais aussi dans la lutte pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles qui touchent toutes les couches de la société. Il est plus que temps que cela change.