Nous ne trierons pas nos élèves !

Mis à jour le 14.05.24

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Les syndicats de la FSU s'élèvent depuis des mois contre les mesures régressives du "Choc des savoirs", dénonçant son aspect discriminatoire envers les élèves issus des milieux populaires. Refusant le tri social dès le plus jeune âge, ils défendent une éducation inclusive et égalitaire, prônant des alternatives pédagogiques respectueuses de la diversité des élèves. En se mobilisant, les syndicats de la FSU affirment leur engagement inébranlable pour préserver l'avenir de l'éducation publique et des générations futures.

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L’appel :

Depuis le mois de janvier, nous sommes particulièrement mobilisés contre les mesures du «Choc des savoirs». Cet ensemble de mesures, du premier au second degré, dessine les contours d’une École passéiste et conservatrice. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en Lycée général et technologique ou en Lycée professionnel et en faisant du DNB une barrière à l’entrée au lycée. Parcours différenciés, filières adaptées uniquement aux besoins locaux, la réforme de la voie professionnelle participe également du tri social. Il s’agit d’un retour en arrière sans précédent et d’un abandon des acquis de 60 ans de démocratisation.

Désormais, à chaque étape décisive de la scolarité des élèves, notre système scolaire sera organisé pour trier et exclure majoritairement les élèves des milieux populaires. C’est aussi une certaine vision de la société qui se dessine : celle de l’assignation scolaire et sociale, particulièrement dangereuse pour notre démocratie. Un pays où la jeunesse se trouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger démocratique : c’est un pays où le désespoir et les rancœurs s’accumulent face à l’absence de perspectives d’avenir et aux promesses non tenues de notre modèle social, fracturant toujours plus notre société.

Profondément attachés à la démocratisation de notre système éducatif et à la réussite de tous les élèves, nous avons manifesté, fait grève, interpellé les ministres successifs. A quelques mois de la rentrée, nous l’affirmons haut et fort : nous continuerons de nous mobiliser et nous refuserons de trier nos élèves !

Dans le 1er degré, nous appelons à refuser de constituer les groupes en conseils école-
collège, à faire connaître nos positions sur le Choc des savoirs par des motions lues dans ces instances et à populariser les vœux en conseil des maîtres et en conseils des écoles.
Dans le 2nd degré, nous appelons à refuser de constituer des groupes de niveaux en
présentant en CA des propositions d’organisations pédagogiques qui ne trient pas les élèves.

Nous appelons également à poursuivre le travail d’information autour de la classe prépa 2nde, afin que la phase pilote prévue pour la rentrée 2024 échoue : ce dispositif transforme le DNB en examen d’entrée au lycée, faisant barrage à l’arrivée de certains élèves en 2nde GT comme professionnelle sous statut scolaire.

A l’heure où l'École publique est à un point de bascule, nous réaffirmons notre engagement dans la mobilisation pour l’avenir du service public, de nos métiers et de nos élèves. Non seulement, nous ne trierons pas nos élèves, mais nous allons poursuivre la mobilisation sous toutes ses formes : actions locales (grèves, rassemblements, opérations collèges morts, nuits des écoles et des établissements), réunions publiques avec les parents et participation à la grande journée « Non au choc des savoirs, oui au choc des moyens et des salaires pour l'École publique » le samedi 25 mai.

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