#PasPlusDe25

Mis à jour le 18.10.18

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Le SNUipp-FSU se mobilise pour que la taille des classes baisse enfin en France et partout

#PasPlusDe25

109 693 c'est le nombre de classes à plus de 25 élèves par classe dans le primaire en France. Au moment où le dévoilement de la carte scolaire pour 2018 montre une fois de plus l'insuffisance des dotations pour faire face aux besoins, il est temps de réclamer pour l'école de réels moyens et de façon équitable sur le territoire. La taille des classes est un des leviers de la réussite scolaire, les études sont formelles et le gouvernement en est conscient puisqu'il a décidé de dédoubler les CP en REP+. Le SNUipp-FSU, lui, réclame un effort sur l'ensemble des classes du pays: pas plus de 25 élèves par classe et pas plus de 20 en éducation prioritaire.

Depuis une dizaine d'années, le nombre d'élèves par classe en France reste de 23 élèves, bien au-dessus de la moyenne OCDE à 21 et de pays bien classés aux évaluations Pisa comme la Finlande qui compte 19 élèves en moyenne. Pour rattraper cette moyenne il faudrait la création de 13 000 postes classes.

Car la taille des classes a des influences sur les conditions de travail des enseignants et la réussite des élèves. Elle permet plus aisément le travail sur le langage dès la maternelle et jusqu'au cycle 3, le travail de groupes, les manipulations et le suivi de chaque élève. Pascal Bressoux professeur en sciences de l'éducation à l'université de Grenoble Alpes interrogé par Fenêtres sur cours (voir le dossier joint) estime que l'influence de la taille des classes "est d'autant plus forte que les enfants sont jeunes" et il évalue même la réduction à "au moins 5 à 6 le nombre d'élèves/classe pour commencer à en mesurer des effets."

Carte scolaire en deçà des besoins

Or, les dotations 2018 sont une fois de plus bien en deçà des besoins. Avec  3 880 postes annoncés, il sera impossible d'assurer le dédoublement prévu en éducation prioritaire: il en faudrait 6 400. Impossible également d'assurer les besoins en remplacement, en "Plus de maîtres" ou encore en Rased. Le risque est grand de mettre en concurrence les écoles, ce qui est inacceptable. De surcroît, les équipes enseignantes qui scolarisent des élèves à besoins éducatifs particuliers ou perturbateurs ne peuvent rester seules et livrées à elles-mêmes. Cette scolarisation ne peut se faire sans les moyens nécessaires (baisse des effectifs, RASED et notamment aide à dominante relationnelle, formation initiale et continue, accompagnement des élèves en situation de handicap par des personnels formés et qualifiés, enseignants spécialisés itinérants…).

Une campagne nationale

C'est pour cela que le SNUipp-FSU organise une mobilisation nationale: #PasPlusDe25 élèves par classe et pas plus de 20 en éducation prioritaire. Une mobilisation sur toute la période des opérations de carte scolaire dans les départements. Il dépose un préavis national de grève décliné par des alertes sociales dans les départements pour permettre les mobilisations, grève, manifestations, rassemblements… qu’il relayera nationalement. Dans ce cadre il s’adresse aux autres organisations syndicales dans l’objectif d’une expression et d’initiatives communes.

Un temps fort national FSU, le 7 février, permettra d’exiger des moyens pour l’école, de la maternelle à l’université. Enfin, en mars, à l’aide de l’enquête « e-carte scolaire » saisie par les écoles, le SNUipp-FSU dévoilera le nombre de postes à créer pour une école de qualité. Il interpellera le gouvernement avec les parents d’élèves et plus largement la population, pour peser sur les budgets à venir.

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