Salaires : à quand une réponse M. le Ministre ?
Mis à jour le 05.02.19
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Un mail XXL et cinq boîtes remplies des courriels envoyés au ministère pour qu'il arrête de faire la sourde oreille sur les salaires des PE. Voilà ce que le SNUipp-FSU a déposé mardi 5 février rue de Grenelle. Les revendications restent inchangées : dégel du point d'indice et coup de pouce de l'employeur comme l'a évoqué le président de la République lors de son allocution télévisée du 10 décembre.
Le 10 décembre dernier, le président de la République demandait aux entreprises de verser une prime de fin d'année à leurs salariés. Aucun mot en faveur des agents de la Fonction Publique. Le SNUipp-FSU a donc appelé les enseignants du premier degré à demander un coup de pouce aux salaires des personnels des écoles. Plus de 17 700 mails envoyés au ministre de l’Éducation nationale en 15 jours pour demander un coup de pouce aux salaires des personnels des écoles. Toujours sans réponse.
Dans le cadre de la journée de mobilisation en faveur des salaires et du pouvoir d'achat, c’est donc en format extra-large qu’un mail lui a été déposé mardi 5 février matin par une délégation du SNUipp-FSU rue de Grenelle. Ainsi que plusieurs caisses contenant les milliers de courriers envoyés.
Les personnels des écoles se sentent en effet les oubliés de cette revalorisation, encouragée par le président de la République pour compenser les pertes de pouvoir d’achat. « Les fonctionnaires des impôts ou de la police ont reçu cette prime, mais rien pour les professeurs des écoles », a rappelé le SNUipp-FSU devant le ministère. Ni prime, ni dégel du point d’indice ni heures supplémentaires défiscalisées dans le premier degré.
Pourtant, les salaires des PE français restent inférieurs à la moyenne des pays comparables de l’OCDE. Inférieurs aussi à ceux des autres cadres de la Fonction publique. Et inférieurs encore de 300 € au bout de 15 ans de carrière à ceux des enseignantes et enseignants du second degré.
Ces chiffres sont connus de tous. Donc nul besoin de « créer un observatoire des salaires », comme l’a évoqué Jean-Michel Blanquer. Cet observatoire existe déjà : le rapport annuel sur l'état de la Fonction publique, publié chaque année est disponible en ligne. Le SNUipp-FSU invite donc le ministre à faire l’économie d’une nouvelle commission Théodule et à se pencher sérieusement sur une véritable revalorisation salariale pour les enseignantes et les enseignants des écoles.