Sciences & technologie : Des orientations à préciser

Mis à jour le 08.05.15

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Généreux, les programmes de sciences se caractérisent malgré tout par une présentation parfois confuse et hétérogène entre les cycles dans laquelle la méthodologie est trop prégnante et certaines orientations peu explicites pour aider à la mise en œuvre.

Trop de méthode , pas assez d'action

Autour de trois thèmes - la matière, le vivant et les objets – le cycle 2 invite donc à « questionner le monde » dans le cadre d'une démarche d'investigation destinée à permettre aux élèves de « construire les premiers concepts et modèles ». Mais les activités de catégorisation, de comparaison, de différenciation tout comme la pédagogie de l'étonnement sont trop faiblement mentionnées. Les contenus privilégient la méthode et l'apprentissage de ses étapes au détriment des questionnements et de l'action des élèves. Il serait préférable de se concentrer sur l'expérimentation, dans le prolongement de ce qui se pratique à l'école maternelle, afin de faire vivre les situations aux élèves et de faciliter leur appropriation du monde dans sa diversité. De plus, les repères de progressivité mériteraient d'être clarifiés. Enfin, les formulations conceptuelles sont parfois approximatives et les contenus peu actualisés : par exemple, les programmes proposent de différencier des objets selon qu'ils sont alimentés avec des piles ou sur secteur sans prendre en compte que de nombreux écoproduits fonctionnent avec des énergies renouvelables.

Des contenus trop denses ?

Les trois thématiques du cycle 3 (l'homme et son environnement, matière/mouvement/énergie et vivant/matériaux) actualisent les contenus en les inscrivant dans des problématiques sociétales : production d'aliments de qualité, transformations et utilisations de l'énergie, impact environnemental d'un objet... En outre, ils intègrent les usages des TICE : utilisation des environnements de travail numériques, conception assistée par ordinateur, programmation... C'est un bon point. Cependant, le contenu apparaît dense au regard de la réduction horaire de 6h annuelles dans les nouveaux programmes.

Lire aussi la contribution de :
- Joël Lebeaume, professeur de sciences de l'éducation

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