Toutes et tous mobilisé·es à la rentrée !

Mis à jour le 27.06.24

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Bien que l’actualité soit accaparée par les législatives, l’école reste sous tension.
Si la situation sera évidemment différente en fonction du gouvernement qui sera formé à l’issue des votes du 30 juin et 7 juillet prochain, le syndicat continuera, comme il l’a toujours fait, à se mobiliser pour l’École et les personnels. Il annonce dès à présent qu’il exigera l’abandon du choc des savoirs, des évaluations nationales standardisées et un véritable choc des moyens pour répondre aux réelles problématiques actuelles de l’école.

Déni de démocratie

Alors que les français se sont exprimés dans les urnes le dimanche 7 juillet, le gouvernement continue de fonctionner sans se soucier du rejet massif de sa politique. Mercredi 9 juillet, les organisations syndicales ont été conviées à une réunion sur les évaluations nationales et sur l’organisation de la rentrée. Véritable machine idéologique contre une école égalitaire et émancipatrice, le choc des savoirs suscite  des désaccords de fond et a largement mobilisé les personnels mais le ministère a expliqué le maintenir ainsi que les évaluations nationales obligatoires à l’école primaire.

Quant aux programmes des cycles 1 et 2 qui représentent une atteinte sans précédent à la liberté pédagogique, a été massivement rejeté au CSE, ils seront publiés à la fin de l’été pour être mis en application à la rentrée 2025.
Si la FSU-SNUipp peut se satisfaire de ce premier recul, elle n’en demande pas moins le retrait pur et simple. Enfin, le décret sur la labellisation des manuels validé par le conseil d’état devrait également être publié rapidement par la ministre. Devant autant de mépris du dialogue social, l’intersyndicale -sans le SNALC- a décidé de quitter la réunion.

La FSU-SNUipp exige du prochain ministère le retrait du choc des savoirs

Les évaluations nationales sont, quant à elles, pour le moment maintenues et étendues à tous les niveaux. Partant du principe théorique d’élèves types imaginaires avançant toutes et tous au même rythme, leur caractère standardisé en font un dispositif de tri pour composer les très décriés groupes de niveaux. Elles ont provoqué des réactions hostiles unanimes des organisations syndicales pour dénoncer une obsession qui, depuis 2017, fait de l’évaluation un outil de pilotage et de contrôle des pratiques enseignantes. Si les évaluations des élèves sont nécessaires, les PE sont des professionnels capables d'évaluer les compétences de leurs élèves. Cette standardisation ne leur est pas utile.
D’ores et déjà, la FSU-SNUipp et d’autres syndicats appellent les enseignant·es à ne pas faire passer les évaluations nationales en septembre .

#OuiAuChocDesMoyens

Cette politique éducative néfaste s’accompagne d’une politique budgétaire désastreuse. Pour la première fois depuis des années, et contrairement à l’affirmation d’une «priorité au primaire» du candidat Macron, des fermetures de postes auront à nouveau lieu à cette rentrée 2024.

Un budget inacceptable pour des personnels qui n’ont cessé d’alerter sur des conditions de travail dégradées et se sont mobilisés pour obtenir des moyens notamment dans le 93 ou dans les départements ultramarins.
Pire, en février le gouvernement a annoncé un coup de rabot supplémentaire.
Réduire les effectifs dans les classes, réussir l’inclusion des élèves, abonder le remplacement, permettre une formation continue sur temps élèves, demande pourtant des moyens ! Et augmenter les salaires des personnels aussi !

II est du rôle du syndicalisme de continuer à peser sur les décisions politiques.
La FSU-SNUipp appelle d’ores et déjà à la non passation des évaluations nationales. Il est urgent de mettre un coup d’arrêt à cette politique de contrôle des pratiques enseignantes.
Elle propose aux autres organisations syndicales de l’éducation nationale de se mobiliser par la grève en septembre, durant la période des évaluations nationales, pour exiger l’abandon du choc des savoirs comme des évaluations. Exigeons de meilleures conditions de travail, une revalorisation des salaires et des moyens pour l’école et les personnels !