Un guide de la MIVILUDES
Mis à jour le 18.10.10
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La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires vient de publier un guide pour aider les acteurs institutionnels, les professionnels de la protection des mineurs mais aussi les familles à mieux repérer les risques sectaires.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) vient de publier un guide pour aider les acteurs institutionnels, les professionnels de la protection des mineurs mais aussi les familles à mieux repérer les risques sectaires. Ce guide a été conçu dans le prolongement de la commission d'enquête parlementaire L'enfance volée : les mineurs victimes de sectes (Assemblée nationale, 2006). De fait les jeunes présentent une vulnérabilité physique et psychologique et « leur dépendance matérielle les désignent comme une proie facile des mouvements porteurs de dérives sectaires, lesquels génèrent des situations intolérables de maltraitance, de privation de soins, de carence éducative ou de défaut de socialisation ». Permettre d'évaluer les situations délictueuses, mais aussi celles de risques et expliciter les actions nécessaires à mettre en oeuvre sont les objectifs de ce guide, publié aussi à La Documentation française. Ce guide se complète de Dix conseils aux familles.
Informer pour prévenir
C'est un des objectifs de la Miviludes. Pourtant aujourd'hui seulement un quart de la population connaît plus ou moins la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. C'est ce qu'a fait apparaître un sondage effectué par IPSOS/SIG en septembre 2010. Pourtant un quart des français, soit plus 15 millions de personnes disent avoir « été personnellement contactés par une secte ou les membres d'une secte » et un cinquième, soit près de 13 millions de personnes, dit connaître « dans son entourage familial, amical ou professionnel une ou plusieurs personnes qui ont été victimes de dérives sectaires ». Ce problème est réellement ressenti comme une menace pour eux-mêmes (30%), pour leur entourage familial ou amical (42%) ou pour la démocratie (66%). Face à cela, une grande majorité des français a conscience d'une action des pouvoirs publics, mais qui ne paraît satisfaisante que pour 39% d'entre eux. Il est difficile d'apprécier le phénomène sectaire et même de comptabiliser le nombre d'enfants exposés aux dérives sectaires. Lors de son rapport annuel publié en avril dernier, la MIVILUDES a recensé, avec l'aide de l'éducation nationale, plus de 13500 enfants de 6 à 11 ans non scolarisés. La plupart sont inscrits au CNED, près de 1400 suivent les cours privés et 1883 ne suivaient aucun programme scolaire. L'éducation nationale a multiplié les contrôles afin justement d'identifier les jeunes qui pourraient en être victimes.