Pornocriminalité
Mis à jour le 29.11.23
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Des violences insoutenables
90% des contenus pornographiques présentent des actes de violences physiques, sexuelles ou verbales envers les femmes. Le Haut conseil à l’égalité (HCE) entre les femmes et les hommes dresse le constat d’un système porno-criminel où les femmes sont caricaturées des pires stéréotypes sexistes et racistes, humiliées, objectifiées, violentées, torturées… subissant des traitements contraires à la dignité humaine et à la loi. Le mythe de la culture du viol, mais aussi les haines racistes et LGBT-phobes, sont omniprésents. Ces vidéos banalisent l’inceste et la pédocriminalité laissant croire que l’enfant souhaite une initiation par l’adulte.
Pour le HCE, la forte augmentation de l’exposition des mineur•es à la pornographie, notamment dès 10 ans, entraîne une banalisation et une hausse des violences sexuelles. Il avait déjà alerté à la rentrée 2022 sur le fait qu’un tiers des 18-24 ans pensent qu’une femme peut prendre plaisir à être humiliée ou injuriée. Le HCE rappelle que ces violences participent directement à un continuum allant des représentations dégradantes aux crimes sexuels et aux meurtres conjugaux. Face à un lobbying à la sémantique trompeuse, le HCE dénonce un déni sociétal et une inaction collective et appelle à mettre fin à l’impunité de l’industrie pornographique. Il avait également déjà exhorté les pouvoirs publics à faire de l'éducation à l’égalité dès le plus jeune âge une priorité absolue.