Un maillon indispensable

Mis à jour le 29.11.23

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Portrait de Barbara Colin, référente handicap

Barbara Colin est référente pour la scolarisation des élèves en situation de handicap, de la maternelle à l’insertion professionnelle et sociale.

FsC 494 référente hadicap

« Ma mission principale est le suivi de la continuité et de la cohérence de la mise en œuvre des projets personnalisés de scolarisation - les PPS - des élèves de la maternelle au lycée », affirme Barbara Colin, référente pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le secteur de Liffré au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine). Vaste programme quand le secteur en question couvre trois circonscriptions, environ 50 écoles et établissements publics et privés sous contrat et quatre pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL).
« La loi de 2005 définit la situation de handicap comme le retentissement d’un trouble ou d’une maladie invalidante dans un environnement, ce qui a permis de prendre en compte les besoins de davantage de personnes », poursuit-elle. Et c’est là tout le champ de son travail : identifier les obstacles aux apprentissages, définir les besoins et trouver des réponses pour mettre en place les conditions d’une accessibilité, tant matérielle que pédagogique, au maximum d’apprentissages communs. « Quand l’accessibilité ne suffit pas, alors il faut envisager une « compensation » qui peut être une aide humaine, explique la référente. On cherche avant tout à développer l’autonomie des élèves ». De même, selon elle, l’AESH doit veiller à ce que son accompagnement permette ce développement de l’autonomie. Le système scolaire français est peu « accessible », les places en établissements spécialisés sont insuffisantes et les inégalités territoriales en matière de ressources sont importantes.

Faire le lien

Après avoir été PE adjointe, puis spécialisée la voilà référente depuis 4 ans. « En début d’année scolaire, l’urgence est de s’assurer des droits attribués par la MDPH - Maison départementale des personnes handicapées - car certains arrivent à échéance, confie Barbara Colin. C’est aussi le moment de réfléchir au maintien en maternelle et aux orientations en Ulis, en Segpa ou en établissements spécialisés. Il faut donc organiser des équipes de suivi de scolarisation prioritaires - ESS-, qui rassemblent la famille, le PE ou le professeur principal, la direction d’école ou le chef d’établissement et au besoin la psychologue scolaire, l’AESH, le coordo Ulis et tous les partenaires du médical, du social et des établissements spécialisés, si la scolarité est partagée ». Elle assure le lien avec la famille car il est important d’anticiper pour que le parcours scolaire dans son ensemble soit accepté et le plus adapté possible à l’élève. Elle complète précisément le GEVA-sco - Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation -  rédigé par l’équipe éducative, afin de permettre à la MDPH d’évaluer les besoins et de notifier les aides nécessaires. Pour les cas moins urgents, les ESS vont se poursuivre tout au long de l’année. Pas moins de 300 l’an dernier, la moitié pour le premier degré et l’autre pour le second degré. Des demandes en cours d’année, la participation à certaines équipes éducatives, garder le lien avec les familles, être une personne ressource pour les enseignants ou faire connaître le rôle de référent dans les établissements… des missions tellement vastes à la hauteur des besoins.

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