19 mars : faire monter la pression
Mis à jour le 15.03.24
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A la suite des 102 alertes sociales déposées en novembre, la profession continue à se mobiliser partout en France pour les conditions de travail, les salaires et contre le “choc des savoirs”. Le 1er février dernier, une grève massive a eu lieu dans les écoles. Depuis, les mesures de cartes scolaires donnent lieu à de nombreux mouvements. Dans le 93, une grève dure est engagée pour un plan d’urgence. La FSU-SNUipp appelle à faire de la grève du 19 mars une nouvelle étape de mobilisation.
Cartes scolaires : une colère sur tout le territoire
L’annonce du budget 2024 a provoqué une colère profonde dans les écoles. Alors que 102 alertes sociales dénonçant la dégradation continue des conditions de travail venaient d’être déposées, plus de 1 700 postes disparaissaient dans le 1er degré. Si depuis ce chiffre a été ramené à 650, ce budget se traduit par des cartes scolaires sanglantes dans les départements. Au total, ce sont plus de cinq mille deux cents classes qui ferment pour deux mille neuf cents qui ouvrent. Rien n’est fait pour le remplacement, les Rased ou les moyens pour l’inclusion Dans de très nombreux départements, les mobilisations se sont traduites par des boycotts, des votes unanimes en contre et des rassemblements massifs lors des instances départementales.
Contre le « choc des savoirs », pour l’abandon des évaluations nationales
Lors de leur mise en place pour les classes de CP en 2018, la FSU-SNUipp dénonçait déjà les évaluations nationales à cause de la volonté de « faire entrer de force le système éducatif et ses personnels dans la culture de l'évaluation et le pilotage par les résultats ». Une orientation qui remettait déjà en cause les finalités de l’école et la professionnalité des PE.
Avec le choc des savoirs, un cap est franchi. Non seulement elles sont étendues à toutes les classes de l’élémentaire mais devraient devenir les nouveaux attendus des programmes et servir à créer au collège les groupes de niveaux défendus par le premier ministre. Des groupes de niveaux qui loin de remédier aux difficultés scolaires organisent de fait un véritable tri en fonction de l’origine sociale qui reste encore largement déterminante dans le parcours scolaire.
La FSU-SNUipp lance, avec l’ensemble des syndicats du 1er degré, un appel à l’arrêt de ces évaluations. Elle invite les personnels à signer massivement cette pétition et envisagera les suites à lui donner si cette demande n’était pas entendue.
Pousser le gouvernement à répondre aux revendications
Force est de constater que nos ministres ont du mal à entendre. Après le passage aussi rapide que fracassant d’Amélie Oudéa-Castéra, Nicole Belloubet, nouvelle ministre, doit prendre la mesure du malaise dans les écoles.
Mais surtout, elle doit apporter des réponses aux revendications centrales partagées très largement dans les écoles :
- L’annulation immédiate des suppressions de postes et un plan de recrutement à hauteur des besoins ;
- Une augmentation immédiate de 300 euros net mensuels sans contrepartie pour toutes et tous ;
- Le retrait du choc des savoirs.
La FSU-SNUipp a porté la voix du terrain jusqu’au Ministère. Elle lance aujourd’hui à l’exécutif un appel solennel à la raison : les revendications des personnels doivent être satisfaites.
C’est pourquoi le rapport de force doit s’amplifier le 19 mars et après. Face à un gouvernement qui agit contre les enseignant.es mais plus largement contre la communauté éducative, il est nécessaire de faire monter la pression en multipliant les actions dans l’unité la plus large. Cette montée en puissance doit permettre de lancer un dernier avertissement en poussant le gouvernement dans ses retranchements pour l’obliger à répondre.
Manifestation 19 mars 2024
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