L'éducation, facteur déterminant d'intégration pour les Roms
Mis à jour le 05.05.14
min de lecture
« Fournir à tous une éducation de qualité n'est pas seulement une question de droits de l'homme, c'est aussi le seul moyen de sortir des millions de Roms de la pauvreté et de l'exclusion. »
C'est en ces termes qu'Androulla Vassiliou, commissaire à l'éducation, ouvrait le sommet européen* qui début avril dressait un état des lieux des mesures prises pour l'intégration des dix à douze millions de Roms vivant dans l'UE. Et des progrès significatifs ont été constatés ces dernières années en matière de préscolarisation, notamment en Finlande où la fréquentation de la maternelle est passée de 2 à 60 %, en Hongrie où elle est aujourd'hui de 79 % et en Bulgarie où elle a été rendue obligatoire pour tous les enfants. Pourtant, le défi majeur reste la réduction du décrochage scolaire, plus de la moitié des enfants Roms n'achevant toujours pas le cycle d'enseignement primaire dans les pays d'Europe centrale.
Bonnes pratiques
Formation des enseignants, méthodologies d'enseignement inclusives, recours à des assistants pédagogiques et des médiateurs Roms et une collaboration étroite avec les communautés locales et les parents sont parmi les leviers efficaces identifiés pour améliorer cette situation. Car l'enjeu est de taille, l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur est la clé de l'intégration économique et sociale de populations encore trop souvent en butte aux discriminations de tous ordres, comme c'est le cas en France, que la commissaire épingle notamment pour des refus de scolarisation de la part de certaines municipalités.
Lire :
le communiqué de l'UE
une synthèse du rapport de présentation