Sans les femmes, tout s’arrête !

Mis à jour le 14.02.25

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Le 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, la FSU-SNUipp appelle, avec plus de 80 organisations, à la grève et à la manifestation pour réclamer l'égalité et la justice. Face à une société encore marquée par les inégalités salariales, la précarité des femmes, les violences sexistes et sexuelles et la remise en cause de droits fondamentaux, le collectif #GrèveFéministe est déterminé à faire entendre sa voix.

Solidarité avec les femmes du monde entier

Les Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes et toutes celles qui subissent la guerre, l'oppression, la misère et les violences doivent être soutenues. Les conflits armés, les régimes autoritaires et les politiques capitalistes continuent de mettre en péril la vie et les droits des femmes. Face à ces injustices, la solidarité internationale s’impose.

Contre l'extrême droite et les politiques régressives

Les idées sexistes, racistes, LGBTQIA+phobes et validistes de l'extrême droite progressent. En France, les attaques contre les droits des femmes, des minorités de genre et des migrant·es se multiplient. La régularisation de toutes et tous, la protection des droits fondamentaux et le rejet des discours de haine doivent s’imposer.

Vivre et non survivre !

Les inégalités salariales persistent : un écart moyen de 27 % entre les salaires des femmes et des hommes est constaté, et 62 % des personnes payées au SMIC sont des femmes. L'égalité salariale, la revalorisation des métiers féminisés et l’abrogation des réformes injustes du RSA et de l'assurance chômage doivent être obtenues.
Les femmes ayant des pensions inférieures de 28% en moyenne à celles des hommes, une réforme des retraites prenant en compte les carrières hachées et les inégalités professionnelles est indispensable. L’accès à la retraite dès 60 ans avec des conditions d'annuités réduites pour les femmes doit être instauré.

Des services publics à la hauteur des besoins

Le démantèlement des services publics frappe durement les femmes, qu'elles soient utilisatrices ou salariées. Un service public national de la petite enfance, des crèches accessibles et de qualité, ainsi qu'une prise en charge décente de la dépendance doivent être mis en place. Il ne doit plus être attendu des femmes qu’elles compensent les carences de l'État par du travail gratuit.

Pour un partage équitable du travail domestique

Le travail domestique repose encore massivement sur les femmes, impactant leur carrière et leur autonomie. Une transformation sociétale réelle est nécessaire afin que les tâches soient réparties équitablement et que les stéréotypes de genre soient déconstruits.

Le corps des femmes leur appartient

L'inscription de l'IVG dans la Constitution ne doit pas masquer la fermeture de plus de 130 centres IVG et le manque de moyens des structures de santé. Tout comme la persistance de la double clause de conscience des médecins qui peut entraver l’accès à l’avortement.
Un accès effectif à l'IVG ainsi qu'une transition libre et gratuite pour toutes les personnes transgenres doivent être garantis.

Halte aux violences sexistes et sexuelles !

Une loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles, dotée de moyens à la hauteur des besoins, doit être adoptée. La protection des victimes doit être une priorité et 3 milliards d'euros doivent être alloués à la lutte contre ces violences. L'impunité des agresseurs doit cesser et les nominations de responsables politiques mis en cause doivent être refusées.

Pour une éducation émancipatrice

L'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle est essentielle dans la lutte contre les inégalités et les violences. Son application immédiate ainsi que le renforcement des dispositifs d'éducation non sexiste doivent être mis en place. Déconstruire l’ensemble des stéréotypes de genres et la culture du viol est un levier essentiel vers l’égalité.

Une grève féministe incontournable !

Le 8 mars, la grève sera suivie sur les lieux de travail, le travail domestique sera suspendu et une grève de la consommation sera observée.

Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête !

La carte des mobilisations

Les premiers signataires : 

ActionAid France, AFRICA93, APEL-Égalité, Association Panafricaniste des Droits Civiques des femmes, Association SNT80 (soutien à Nous Toutes80, Attac France, CGT, CNT-SO Fédération Education/Recherche, Collectif Faty KOUMBA : Association des Libertés Droits de l’Homme et non-violence, Collective des mères isolées, FAGE, Femmes Solidaires 80, Féministes Révolutionnaires Paris, Femmes Égalité, Fondation Copernic, Force Féministe (57), FSU, Fête des 3 Quartiers ( F3Q), Genre et altermondialisme, HFE /Handi Femme Épanouie, Handi-Social, Las Rojas Paris, Le Planning familial, Le Planning Familial 94, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Mouvement des Femmes Kurdes En France, Mouvement de la Paix, NEGAR-Soutien aux femmes d’Afghanistan, Nous Toutes Manche, Organisation de Solidarité Trans (OST), Sang Tabou, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France ( Stop-Vog ), Sud Logement Social, UNEF le syndicat étudiant, Union Etudiante, Union syndicale Solidaires, Union des femmes Socialistes (SKB), Vigilance et initiatives syndicales antifascistes.

En soutien

APRES – Association pour la République écologique et sociale, Égalités, ENSEMBLE!, Gauche démocratique et sociale GDS, Gauche Ecosocialiste (GES), Génération‧s, La France insoumise, Les écologistes, Mouvement jeunes communistes de France, NPA-l’Anticapitaliste, NPA – Révolutionnaires, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, Parti Socialiste, PEPS , Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union Communiste Libertaire, Volt Europa