Nouveau CAFIPEMF
Mis à jour le 17.05.21
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Le Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Instituteur ou de Professeur des Ecoles Maître Formateur (CAFIPEMF) est une nouvelle fois modifié à partir de septembre 2021. Il se fera maintenant sur seulement 1 an et se retrouve essentiellement centré sur le français et les mathématiques et s'éloigne du rapport à la recherche avec la disparition du mémoire.
Les nouveautés
- le passage du CAFIPEMF se fera sur 1 an au lieu de 2
- 5 semaines de formations avant la première épreuve seront mises en œuvre (dont 3 semaines en observation et en pratique accompagnée auprès d’un CPC ou PEMF)
- la visite de classe est rétablie (le SNUipp-FSU en avait déjà fait la demande en 2015)
- le mémoire est abandonné
- il ne sera possible de se spécialiser qu'au bout de trois ans
- l’épreuve à partir d’une séance collective de formation est abandonnée
Des épreuves faisant la part-belle aux mathématiques et au français
Exit le CAFIPEMF actuel avec la possibilité de choisir une option parmi les champs suivants :
- arts visuels
- éducation physique et sportive
- éducation musicale
- enseignement en maternelle
- langues et cultures régionales
- langues vivantes étrangères
- enseignement et numérique
Le nouveau CAFIPEMF comporte deux épreuves centrées sur le français et les mathématiques :
- une première épreuve consistant en l’observation d’un temps d’enseignement de 60 minutes assuré par le candidat ou la candidate suivi d’un entretien avec le jury, dont a minima les deux tiers devant porter soit sur le français en école élémentaire ou sur les activités langagières en école maternelle, soit sur les mathématiques en école élémentaire ou sur la construction du nombre en école maternelle. Le tiers restant pouvant être consacré à une discipline autre que le français et les mathématiques, à condition que cela contribue explicitement à l’apprentissage des élèves en français ou en mathématiques...
- une deuxième épreuve, dans le délai d’un mois après la première épreuve, où le candidat ou la candidate est en situation d’observation d’un PE stagiaire ou titulaire, ce qui fait l’objet ensuite d’une analyse immédiate en présence du jury, puis de la production d’un rapport de visite qui sert de base à un nouvel entretien avec le jury. Il est entendu que la séance observée doit être une séance de français ou de mathématiques.
« Cette épreuve permet au jury de se prononcer sur la maîtrise des compétences professionnelles attendues d’un formateur au regard du référentiel des compétences du formateur et des critères définis par le ministre chargé de l’éducation nationale par voie de circulaire. Elle évalue la capacité du candidat à conseiller et à accompagner les professeurs des écoles, en particulier dans les domaines du français et des mathématiques. »
L’éloignement d’une posture réflexive alimentée par la recherche
Alors que le CAFIPEMF actuel est centré sur un travail de réflexion témoignant d’une recherche croisée sur sa pratique de classe et les travaux de la recherche et sur les déterminants du métier de formateur et formatrice, le mémoire est abandonné, laissant la place au risque d’une seule pédagogie du modèle...
Vers un glissement de fonction ?
Le ministère a énoncé lors des discussions avec le SNUipp-FSU sa la volonté d’uniformiser les épreuves autour de l’acte de formation individuel, au risque d'un brouillage des pistes entre formateur·ices et IEN.
Une spécialisation plus tardive
Les titulaires du nouveau CAFIPEMF pourront, après trois années d’exercice en qualité de professeur·e des écoles maître formateur·ice ou de conseiller·ère pédagogique généraliste, se présenter à l’épreuve complémentaire facultative de spécialisation.
La liste des spécialisations possibles de l’épreuve complémentaire facultative est étendue par rapport à la liste actuelle :
- Arts visuels
- Education physique et sportive
- Education musicale
- Enseignement en maternelle
- Enseignement et numérique
- Histoire-géographie-enseignement moral et civique
- Langues et cultures régionales
- Langues vivantes étrangères
- Sciences et technologie
Cette épreuve facultative est fondée sur la rédaction par le candidat ou la candidate d’un rapport d’activité portant sur les années d’exercice du métier de formateur·ice, et l’observation d’une séance de formation collective.
On voit sur le CAFIPEMF la volonté du Ministre d'imposer un resserrement sur les apprentissages dits fondamentaux, une logique d’individualisation et l'organisation d’un éloignement des enseignant·es d’avec le monde de la recherche, dont on peut craindre qu'il les désarme un peu plus face "aux bonnes pratiques qui ont fait leur preuve" et aux divers guides ministériels...
Les évolutions obtenues par le SNUipp-FSU
Le syndicat a participé à plusieurs réunions de travail sur les textes permettant des évolutions significatives par rapport au projet initial :
- alors que dans un premier temps, l’inscription au CAFIPEMF était soumise à la rédaction d’un bulletin de visite par l’IEN de circonscription inclue dans le dossier d’inscription, seule une attestation de visite est maintenant requise
- la présence de titulaire du CAFIPEMF dans le jury validant la certification, abandonné dans la première mouture, a été réintroduite
- l’usage du numérique dans les épreuves, dans un premier temps imposé sans discernement, a été borné par une écriture tenant compte du contexte d’exercice du candidat ou de la candidate, de la possibilité de son usage ainsi que de sa pertinence
- quant aux dispositions dérogatoires pour les candidat-es à l’actuel CAFIPEMF reçu-es aux épreuves d’admissibilité ils et elles poursuivront l’année prochaine selon les modalités définies par le décret n°2015-885 du 20 juillet 2015.