Former et non formater !

Mis à jour le 11.01.21

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Depuis le début d'année, les pressions ont repris dans les départements pour que se mettent en place les « constellations » des plans français et maths... et ce quoi qu’il en coûte ! Ou plutôt sans aucun investissement supplémentaire : sans remplacement disponible le plus souvent, le tout à marche forcée sur le temps des animations pédagogiques... et avec des CPC et PEMF déjà débordé·es

Formation ou formatage ?

En théorie, ces modalités de formation, qui reposent sur la réflexion entre pairs avec le soutien et les apports d’un·e formateur·trice, sont intéressantes… mais la méthode de ce ministère est à l’œuvre :

  • Les enseignant·es se voient imposer cette formation en pleine gestion de l’épidémie, avec de fortes pressions sur les collègues de CP et CE1. 
  • Les « objets de travail » sont censés être déterminés par les enseignant·es, mais injonction est faite de travailler à partir des évaluations nationales, pour appliquer pleinement le guide orange. 
  • Des « observations » voire des tournages de vidéo sont imposés dans les classes… 

Du côté des formateur·trices, si la formation est bien leur cœur de métier, le guide plan français prévoit un encadrement anormal de leur travail.

Il apparaît ainsi que la priorité ministérielle est de parvenir à des enseignement·s pilotés par les évaluations nationales, et non de renforcer la professionnalité des enseignant·es pourtant confronté·es à des situations hors-normes !

Une nécessaire formation

Qu’il s’agisse de la quantité ou de la qualité, la formation continue des enseignantes et enseignants reste en-deçà des attentes. Comparativement à leurs homologues européens, les PE se montrent très critiques sur cette dernière comme a pu le montrer l'enquête internationale TALIS en 2018.

Alors que les demandes de formation sont très importantes sur l'accueil des élèves à besoin particulier, les réponses ministérielles se cantonnent au recentrage français/maths !

Si selon le référentiel de compétences des professeurs et personnels de l’éducation, les enseignants et enseignantes doivent être capables de « s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel », si selon le BO du 18 juillet 2013, la ou le professeur des écoles « met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques » et « est capable de faire une analyse critique de son travail. », ces aptitudes semblent principalement relever d’une démarche personnelle plus que d’une volonté institutionnelle...

Pour le SNUipp-FSU les formations en constellation doivent uniquement reposer sur du volontariat. Plus généralement le contenus des formations doivent être défini sur les demandes des personnels et nons sur les  « bonnes méthodes » et aux « bonnes pratiques » déterminées par le ministre.
Une véritable formation continue ne sera rendue possible que par une création massive de postes de remplaçant·es et de postes de formateur·ices et passera donc par #unplandurgencepourlecole