Pas une voix pour l’extrême-droite

Mis à jour le 31.05.24

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A 10 jours du scrutin, les listes d’extrême droite cumulent dans les sondages près de 40 % des intentions de vote. La FSU-SNUipp réaffirme que l’extrême droite est l’ennemie du monde du travail, de l’écologie, des libertés publiques et de la démocratie. Elle appelle à une participation massive à ces élections pour la contrer.

Les résultats des élections européennes auront un impact significatif sur la vie quotidienne des travailleurs et travailleuses, qu'ils soient du secteur public ou privé, sans emploi ou à la retraite, ainsi que sur la jeunesse, les femmes et toutes les personnes victimes de discriminations. Avec environ 40 % des intentions de vote actuellement, l'extrême droite consolide de manière inquiétante sa présence dans le paysage politique français.

Car au quotidien, dans ses programmes et dans ses votes, aussi bien au Parlement européen qu’en France, l’extrême-droite prouve qu’elle est l’ennemie du monde du travail, de l’écologie, des droits des femmes, des libertés publiques et de la démocratie : refus d’inscrire l’IVG dans la Constitution, soutien à la répression des mouvements sociaux, refus de la justice fiscale pour augmenter les salaires notamment.

L’extrême-droite est aussi un danger pour l’école et ses personnels

Elle soutient activement les politiques éducatives menées depuis plusieurs années dont le “choc des savoirs” est l’aboutissement. . Les programmes réduits aux “fondamentaux”, es pratiques encadrées, les manuels scolaires labellisés, l’uniforme, le tri des élèves ou encore l’orientation précoce vers l’apprentissage sont des éléments figurant aux programmes de l’extrême droite.

Attachée aux prétendus « fondamentaux», elle prône des méthodes rétrogrades, reléguant par exemple l’enseignement de l’Histoire à celle d’un roman national fantasmé ou encore la complexité de l’apprentissage de lire/écrire/compter à du simple décodage et de l’automatisme niant toute approche un tant soit peu complexe et différenciée, correspondant aux besoins des élèves.

Elle s’oppose enfin, y compris en tentant d’instrumentaliser les élections de parents, aux évolution des apprentissages sur les questions de genre, de vie affective et sexuelle notamment.

Et tout cela, l’extrême-droite le fait en prônant la destruction du statut de fonctionnaire, en appelant à une plus grande fermeté de l’institution sur les personnels et en ne proposant rien pour financer une augmentation des salaires ou une amélioration des conditions de travail dans les écoles publiques. Car l’extrême-droite est un soutien sans faille à l’école privée.

Parce qu’il faut des alternatives aux règles européennes budgétaires austéritaires et monétaires restrictives qui contribuent à nourrir la désespérance sociale, notamment par l’affaiblissement des services publics, la FSU, en toute indépendance mais consciente des enjeux et fidèle à ses valeurs, appelle les personnels à se saisir des élections européennes pour dire non à l’extrême-droite et oui au progrès social.