Au complet, c'est mieux

Mis à jour le 17.06.20

3 min de lecture

L'école Maurice Barrès de Borny bénéficie d'un RASED complet...à trois on est plus fort.

« Souvent, on ne sait pas ce qui bloque chez l’élève et comment y remédier. Les spécialistes des RASED ont toujours une meilleure réponse face à la difficulté, des stratégies et plus de temps avec l’élève qui peut avancer à son rythme ». C’est sûr, pour Samira Kerroumi, enseignante en CE1 à l’école élémentaire Maurice Barrès dans la Rep+ de Borny, le soutien spécialisé du RASED est indispensable. Les difficultés des élèves de cette école de banlieue pauvre, qui accueille 370 élèves, 2 ULIS et un dispositif UPE2A, sont multiples et la présence d’un RASED complet est plus que nécessaire comme pour l’ensemble des écoles que couvre ce réseau. « Les territoires ne bénéficient malheureusement pas tous des mêmes moyens », explique Didier Atamaniuk, maître E, qui après plus de vingt ans dans le bassin houiller lorrain, comme unique membre d’un réseau, a rejoint en 2008 ce RASED pour travailler enfin en équipe.

Borny

« En dehors des nombreux conseils que nous donnons aux enseignants, ce sont 325 demandes d’aides qui ont été déposées cette année, 110 E, 184 G et 115 psy. En tant que maître spécialisé chargé de l’aide à dominante pédagogique, je fais ainsi classe devant 65 enfants par semaine en petits groupes ». Autant de projets individuels pour favoriser la méthodologie scolaire, pour les stimuler et aider à devenir élève par une mise en confiance, des activités motrices, artistiques, de mémoire… pour travailler aussi bien la langue orale que l’abstraction en mathématiques.

Mise en commun des forces et des spécificités

Les signalements des enseignants deux fois par an font souvent état d’une confusion concernant le type de prise en charge. « Le RASED travaille en synergie avec trois regards. En réunion de synthèse, nous priorisons les besoins des élèves entre les entrées pédagogiques, éducatives ou psychologiques. Les aides E et G sont complémentaires mais peuvent aussi se succéder, dans un sens comme dans l’autre », précise Christine Hombourger-Schwaab, rééducatrice du réseau. Et parfois, après avoir été pris en charge au niveau rééducatif, les difficultés scolaires d’un élève disparaissent et il n’a plus besoin de l’aide pédagogique qui avait été envisagée. « L’intérêt, c’est que chacun apporte sa spécificité et donne son point de vue par rapport aux demandes, ajoute la psychologue. Mon travail concerne plus les bilans, la très grande difficulté scolaire et l’orientation. Les maîtres E et G sont sur le terrain et m’apportent des choses que j’ignore. De mon côté, je les encourage à ne pas être dans une réponse immédiate ». « La difficile gestion de la classe amène l’enseignant à externaliser la difficulté, précise Didier. Il se rend compte qu’il devient sa seule ressource. Comment, en effet, gérer la difficulté scolaire aux sources multiples quand on n’est pas spécialisé ? ». Une réalité qui donne toute son importance au travail d’équipe du RASED au service des élèves et des enseignants.

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