Carte scolaire : désintox

Mis à jour le 26.03.18

2 min de lecture

Le SNUipp-FSU fait la vérité des prix sur la carte scolaire de la rentrée 2018

Alors que l’exécutif court les plateaux télé affirmant que les 3 680 créations de postes suffiront à préparer dans de bonnes conditions la rentrée 2018, le SNUipp-FSU fait la vérité des prix sur la carte scolaire.

Sans doute perturbé par les mathématiques modernes et la complexe théorie des ensembles à l’époque où il était collégien, le ministre de l’Éducation nationale semble aujourd’hui fâché avec l’arithmétique.
« Un taux d’encadrement en hausse dans toute la France et seulement 207 classes fermées en milieu rural, liées à une démographie en baisse », affirmait-il récemment pour désamorcer le vent de contestation qui souffle un peu partout en France à l’occasion des opérations de carte scolaire. Seulement voilà. Les faits sont têtus, les chiffres aussi.
Pour simplement « financer » la mesure phare de son ministère, le dédoublement des classes de CP dans les REP et celui des CE1 en REP+, environ 6 200 postes sont nécessaires, bien plus donc que les 3 680 créations budgétées. Il a donc fallu en trouver ailleurs, et d’abord dans le rural. 30 fermetures de classes en Vendée, 29 dans la Sarthe, 17 dans le Lot, 37 dans la Somme (voir ci-contre)… avec un peu partout en France, une levée de boucliers des enseignants, des parents d’élèves et des élus locaux mobilisés pour défendre leurs écoles de campagne.
Au total, ce sont pas moins de 1 097 fermetures de classes rurales qu’on comptabilise dans les départements contre 289 ouvertures, alors que le Président Macron affirmait en juillet dernier qu’« il n’y aurait plus de fermetures de classes dans les écoles primaires des territoires ruraux. »

Vases communicants

Mais ce ratissage n’y suffisant pas, la maternelle a elle-aussi été mise à contribution là aussi pour pouvoir dédoubler dans l’éducation prioritaire. Il y a là, pour le moins, une certaine incohérence à vouloir améliorer les conditions d’apprentissage pour les enfants en CP en alourdissant les effectifs dans les écoles maternelles. Le « Plus de maîtres » est lui aussi mis à l’amende avec 1 195 postes récupérés comme en Seine-Saint-Denis où le dispositif pourtant plébiscité par les enseignants disparait complétement. C’est donc bien à une vaste opération de redéploiement que l’administration a procédé, supprimant postes et dispositifs innovants ici, bourrant les classes ailleurs et on est bien loin d’une priorité au primaire que le Président Macron avait déclaré vouloir poursuivre lors de son quinquennat.

La « vraie carte » des dotations

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