Confinement à géométrie variable
Mis à jour le 23.05.21
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Les enfants ne sont pas égaux face à une crise sanitaire
Une surexposition aux écrans plus importante en appartements, un impact délétère sur le sommeil, une continuité pédagogique toute relative… L’enquête de l’Institut national d’études démographiques sur le quotidien d’enfants de 8-9 ans pendant le premier confinement montre que les enfants se sont plutôt bien adaptés. Mais, « pour les enfants comme pour les adultes, le confinement a accru des inégalités susceptibles de se creuser à moyen terme », écrivent les auteurs de l’étude.
Côté scolaire, deux tiers des élèves ont travaillé moins de trois heures par jour. Volontarisme des parents ou difficultés à mettre en œuvre l’école à la maison, c’est dans les milieux modestes, à dominante ouvrière ou employée, que les parents ont le plus aidé leurs enfants à travailler.
Pour les autres, il a surtout fallu jongler entre le télétravail, les tâches domestiques et leur nouveau statut de prof.
13 % des enfants ont connu des difficultés socio-émotionnelles : isolement, anxiété, difficulté à se concentrer. Des mécanismes classiques qu’on observe aussi en temps normal, souvent liés aux types de ménage et de logement. Le confinement a eu aussi un impact délétère sur le sommeil pour 22 % des enfants. Si 61% des familles déclarent que les relations familiales n’ont pas changé, voire se sont améliorées pour les ménages de cadres ou les parents en télétravail, elles se sont dégradées dans les ménages à dominante ouvrière, quand les parents ne travaillaient pas, que la situation financière était difficile et les conditions d’habitat plus précaires.