De binômes à binômes

Mis à jour le 22.05.21

3 min de lecture

Elles accompagnent les PE stagiaires dans un tutorat mutuel

Eva Berger et Véronique Figuet, respectivement directrice d’école d’application et professeur d’arts plastiques à La Rochelle (Charente Maritime), accompagnent les PE stagiaires dans un tutorat mutuel.Eva Berger et Véronique Figuet, respectivement directrice d’école d’application et professeur d’arts plastiques à La Rochelle (Charente Maritime), accompagnent les PE stagiaires dans un tutorat mutuel.

L’organisation de l’accompagnement des PE stagiaires fluctue régulièrement au fil des réformes. À La Rochelle (Charente Maritime), le travail collaboratif entre PEMF et enseignant•es de l’Inspé avait pris racine avant la création des masters MEEF. Il se développe depuis dans le cadre d’un tutorat. Les visites des PES à la fois par les professeurs d’Inspé et par un maître formateur ou une maîtresse formatrice relèvent du cadre national. Dans le département de Charente Maritime, le choix a été fait de consolider ce partenariat en proposant régulièrement des temps d’analyses de l’activité de classe. Autour de sujets prédéfinis tels que la relation avec les familles, l’autorité et la posture enseignante, la gestion de classe ou encore l’hétérogénéité, mais aussi avec des entrées didactiques et pédagogiques en fonction des sollicitations ou des besoins identifiés. Eva Berger et Véronique Figuet constituent ainsi un binôme de formatrices et suivent ensemble deux binômes de PES. Pour Eva, directrice de l’école élémentaire d’application de Palisssy, « ces échanges de regard permettent de nuancer l’accompagnement et permettent aux stagiaires de percevoir ce rôle de soutien. » Évidemment, cela nécessite la création d’un climat de confiance, c’est pourquoi Eva et Véronique rencontrent les futurs stagiaires dès le mois de juillet lorsqu’ils connaissent leur affectation. Un premier lien qui permet de poser les valeurs communes et de réfléchir sur le sens de l’engagement de chacune et chacun, elles-mêmes y compris. Pour Véronique, professeur en arts plastiques à l’université de La Rochelle, c’est important de ne pas partir sur une urgence immédiate de faire classe, et de clarifier le projet d’enseignement. « Nous sommes entre adultes impliqués dans le métier et nous partons du préalable que tout le monde autour de la table va donner le meilleur de soi, assure-t-elle. Mais que voulons-nous pour notre classe, quels investissements nous motivent ? ». Une démarche qui s’accompagne d’un temps de formation sur le cycle dans lequel le PE stagiaire va enseigner et d’une mise à disposition des programmations des écoles d’application.

Accompagner ensemble

Pour ce duo de formatrices, ce temps de tutorat permet de mieux connaître les stagiaires, d’approfondir le suivi. Même si elles n’animent pas toutes les séances à deux, elles font régulièrement du lien. Selon elles, c’est aussi une manière de démontrer par l’exemple que « travailler en binôme, travailler en équipe, c’est possible. Donner à voir une confiance professionnelle mutuelle. » En ce printemps, elles témoignent avec une satisfaction allègre des évolutions constatées au cours des visites. Le renouvellement des espaces de classe - mieux pensés -, la conception de nouveaux outils, l’amélioration du climat de classe, la modification des postures… « Ils ont décollé d’une reproduction du « souvenir » avec une capacité de remise en question, précise Véronique. Il y a une volonté d’identifier les problèmes et de tenter de les résoudre. C’est motivant pour nous aussi ! ».

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