Homoparentalité

Mis à jour le 20.03.23

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Grandir au sein d'une famille homoparentale et poids de la société

« Environ 31 000 enfants vivent avec un couple de même sexe, dont 26 000 mineurs » selon l’enquête annuelle 2018 de l’Insee. Des chiffres qui ne prennent pas la pleine mesure des différents types de familles comportant des parents bisexuels, transgenres ou encore les familles monoparentales homosexuelles. « Cela s’explique par le fait que la société a tendance à considérer qu’il n’y a qu’un seul type de famille valable : celle avec un papa, une maman et des enfants, rapporte Gabrielle Richard sociologue de genre et autrice de l’ouvrage« Faire famille autrement », Ed. La collection sur la table. 

"Il n'y a pas besoin d'avoir de lien biologique pour jouer le rôle social de parent"

Pour concevoir un enfant, il faut des gamètes complé­mentaires, ovules et spermato­zoïdes. Le pas est rapidement franchi entre ces gamètes et le rôle social de la parentalité. Or, une famille est un regroupement de personnes qui vivent souvent ensemble mais pas obligatoirement et s’offrent soutien, amour et encadrement. La multiplicité des configurations familiales ­ familles reconstituées, adoptantes, homoparentales ou autres ­ montre qu’il n’y a pas besoin d’avoir de lien biologique pour jouer le rôle social de parent ».

Le poids de la société 

Depuis plus de quatre décennies, des études ont, en outre, cherché à montrer quels seraient les impacts de l’homoparentalité sur le développement de l’enfant, son orientation sexuelle, sa capacité à nommer adéquatement son genre. « La recherche est en incapacité d’établir des impacts négatifs quels qu’ils soient relatifs au fait d’être élevé dans une famille homoparentale », relève Gabrielle Richard. Mais le décalage entre la famille homoparentale et la société hétéro-normée peut être source de tensions à différents moments de la vie de l’enfant. Il peut être confronté à des épisodes de discrimination, violence, ostracisation, harcèlement... qui peuvent avoir un impact sur sa scolarité. « La capacité des adultes des milieux scolaires de s’inscrire comme des alliés, de parler d’homoparentalité, de normaliser les choses vient en prévention de ce type de comportement mais cela reste toujours un peu tributaire de la culture scolaire de l’établissement, ajoute Gabrielle Richard. Beaucoup d’enseignants évitent de nommer les choses par crainte de mal les nommer. Souvent les réponses résident auprès des parents. On gagne toujours à garder des voies de communication ouvertes entre le milieu éducatif et familial ».

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