AESH... voeux de revalorisation

Mis à jour le 07.01.21

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Les remerciements du ministre aux personnels de l'éducation lors de ses vœux en vidéo ressemblent plus à un confiteor qu'à des bonnes résolutions. La traduction en acte risque fort de ressembler à 2020, sans perspective d'une réelle revalorisation, et c'est particulièrement vrai pour les AESH.

Personnels incontournables de la mise en œuvre de l'école inclusive, leur salaire reste pourtant parmi les plus bas de la Fonction Publique. Avec 760€ net par mois, et des temps de service majoritairement incomplets, la précarité reste un ordinaire inacceptable.
La promesse faite en février 2020 d'une revalorisation de ses personnels, mise en pause par le ministre sous couvert d'attente d'arbitrages, n'apparaît même plus comme un engagement pour la nouvelle année.

Pourtant, comme le signalaient les fédérations de l'éducation suite aux annonces du "Grenelle", ce métier exercé très majoritairement par des femmes, engage l'état à une revalorisation, dans le cadre de l'accord sur l'égalité professionnelle. La mise en œuvre de l'égalité homme-femme est ainsi à priorité variable pour le ministère de l'éducation.  De même que l'affirmation de faire du handicap une priorité du quinquennat dont la conférence nationale sur le handicap, tenue il y a presque un an, avait ostensiblement oublié les principaux acteurs et actrices de l'accompagnement scolaire que sont les AESH. 

De plus, les conditions de travail de ces personnels, entre injonctions à une flexibilité et perte de l'estime de soi, se sont dangereusement dégradées. Mais l'alerte lancée par la FSU lors du CHSCT ministériel du 3 décembre reste tout autant sans réponse. Par ailleurs la revalorisation du SMIC au 1er janvier, relevant les salaires plancher, va créer une inégalité de traitement pour les AESH. Le SNUipp-FSU s'est adressé au ministère sur ce point

Parce qu'elles et ils assurent des missions incontournables auprès des élèves en situation de handicap, le SNUipp-FSU demande un réel statut pour ces personnels, une véritable formation et un salaire digne de ce nom. Bref, la reconnaissance d'un vrai métier. Des revendications qui doivent s'intégrer dans un plan d'urgence pour l'éducation.