Contre les violences faites aux femmes : se mobiliser !
Mis à jour le 14.11.24
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Les 23 et 25 novembre prochains la FSU appelle à se mobiliser dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Elle exprime ainsi sa solidarité avec les femmes du monde entier et porte l’exigence d’une réelle politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie comme au travail avec les moyens nécessaires en mettant des outils à disposition des personnels.
Dans de nombreux pays, les droits des femmes reculent sous la pression de mouvements réactionnaires. Dans d’autres, elles sont les premières victimes des violences, des guerres et des conflits. Mais partout, les femmes qui subissent les violences patriarcales se mobilisent pour préserver et gagner d’autres droits. Face à leur courage et leur résistance, parfois au péril de leur vie, manifester un soutien dans leur quête de libertés et d’émancipation est fondamental.
En France, les violences systémiques ne reculent pas : en moyenne, tous les trois jours, un féminicide a lieu. La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes de mars 2024 indique qu’en 2022 près de 240 000 femmes ont été victimes de violences commises par leur (ex-)partenaire (+14 % par rapport à 2021) et 87 000 de violences sexuelles (+13 %). 15 % des victimes de violences au sein du couple déclarent avoir déposé plainte mais seulement 6% pour les violences sexuelles.
Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot et la médiatisation de nombreuses affaires engageant des personnalités publiques manifestent la persistance d’une culture du viol dans la société et témoignent encore trop souvent d’une impunité pour les auteurs de violences sexuelles. L’accompagnement des victimes quant à lui reste insuffisant, voire constitue un impensé.
Dans le monde du travail c’est une salariée sur trois qui a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail.
Dans l’Education nationale, les cellules d’écoute sont désormais mises en place presque partout, mais l’extension de leur périmètre aux VDHA (Violences, Discriminations, Harcèlement et Agissements sexistes) contribue à invisibiliser la particularité de ces violences.
Au Ministère, les discussions pour le renouvellement des plans d’action égalité professionnelle entre les femmes et les hommes se déroulent actuellement. L’axe 5, consacré à prévenir et traiter les discriminations, les actes de violences, de harcèlement moral ou sexuel ainsi que les agissements sexistes, doit être déployé dans toutes les académies. La FSU exige que les référent·es VDHA soient associé·es aux réflexion, les dispositifs de signalement portés à la connaissance de tous les personnels et que les signalements débouchent sur un traitement à la hauteur des violences subies.
Dans ce contexte, le collectif unitaire « Grève féministe » qui regroupe plus d’une soixantaine d’associations et d’organisations dont la FSU, CGT et Solidaires, appelle à se mobiliser et à participer aux actions déployées sur tout le territoire les 23 et 25 novembre prochain pour en finir avec les VSS et exiger des mesures ambitieuses soutenues par un budget conséquent.