Avec ou sans tracteur, les retraité·es dans l’action le 26 mars

Mis à jour le 05.03.24

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Malgré les promesses de campagne d’Emmanuel Macron et l’application de la loi, le pouvoir d’achat des retraité·es diminue. Le nombre des bénéficiaires du minimum vieillesse (maintenant ASPA ) est passé de 560 000 en 2017, à 700 000 aujourd’hui. Les retraité·es seront donc à nouveau dans la rue le 26 mars 2024 pour lutter contre la baisse de leur niveau de vie.

Enfin obtenue cette année, suite aux mobilisations des retraité·es en 2023, la revalorisation de la pension de base est de 5,3 % au 1er janvier 2024. Cette augmentation correspond à la revalorisation automatique prévue par la loi afin de tenir compte de l'inflation. Mais ces 5,3 % ne compensent pas la détérioration continue de la situation financière, sanitaire et sociale des retraité·es qui ont perdu depuis 2017 au moins 9,1 % de pouvoir d’achat, c'est à dire près de trois mois de pension

En effet, depuis 2017, avec des décisions politiques de gel des pensions ou de revalorisation inférieure à l’inflation, les pensions n’ont augmenté que de 7,9 % quand l’inflation cumulée était de 17 %. Tous les retraité·es ont donc perdu au moins 9,1 % de pouvoir d’achat, c'est à dire près de trois mois de pension. Pour celles et ceux qui ont subi l’augmentation de 25 % de la CSG en 2018, la situation est encore plus alarmante puisque leur perte de pouvoir d'achat s'élève à 11 %, soit quatre mois de pension.

Ce décrochage est amplifié par le fait que les seniors consacrent une plus grande part de leurs dépenses que les plus jeunes à des postes qui ont beaucoup augmenté comme l’alimentation et le chauffage au fioul ou au gaz. Une note de l’Insee indique que la hausse des prix est en moyenne la plus forte pour les ménages dont la personne référente a entre 60 et 74 ans (+5,1 % en 2023, +5,8 % en 2022) et la moins forte lorsque la personne référente a moins de 30 ans (+4,4 % en 2023, +4,2 % en 2022).

Sans compter que le nombre des bénéficiaires du minimum vieillesse (maintenant ASPA ) est passé de 560 000 en 2017, à 700 000 aujourd’hui.

Aussi, le compte n’y est pas sans compter que la santé coûte de plus en plus cher, trop cher. Beaucoup de retraité·es ne pourront se payer une complémentaire santé correcte pour faire face à la fragilisation des services publics, aux dépassements d’honoraires et au doublement des franchises médicales.

Pour défendre les droits des retraité·es et ceux des futur·es pensionné·es, le groupe de neuf, organisations nationales de retraité·es appelle à se mobiliser, à être dans la rue le mardi 26 mars 2024 pour défendre et porter la voix des 18 millions de retraités et retraitées que compte la France.