Des législatives à une rentrée offensive

Mis à jour le 10.07.24

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A l’issue des élections législatives, l’extrême droite a été battue dans les urnes. Son programme raciste et antisocial ne sera pas mis en œuvre. C’est un énorme soulagement pour la FSU-SNUipp qui a contribué à la mobilisation intersyndicale et de la société civile. La défaite du libéralisme est aussi sans appel. Le résultat des législatives est clair, un gouvernement issu du Nouveau front populaire doit se mettre en place.

Un revers contre une politique brutale

En voulant rebattre les cartes après les élections européennes, le Président Macron n’aura réussi qu’à fracturer encore plus la France, opposant ainsi frontalement et violemment les Françaises et les Français. C’est l’échec de sa politique actuelle qui s’est révélée dans les urnes, 7 ans de libéralisme et de mépris. Après avoir malmené la démocratie avec un gouvernement qui a usé et abusé du 49.3 depuis deux ans sans écouter la population et les contre-pouvoirs, il se retrouve désormais avec une minorité pour gouverner.
Depuis le premier quinquennat, c’est avec une certaine brutalité que les ministres successifs de l’éducation nationale ont appliqué les réformes contre l’avis des organisations syndicales représentatives.
D’un autre côté, la constitution du nouveau front populaire autour d’un projet de justice sociale et écologique, d’égalité mais également de défense des services publics permet d’espérer. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, le syndicat a, en phase avec ses revendications, travaillé à l’unité des forces syndicales et associatives, et appelé à voter pour battre l’extrême droite et pour une alternative de progrès social, présente dans le programme du Nouveau Front Populaire.

Un nouvel espoir pour toutes et tous

Le soir du 7 juillet, contre toutes les projections, Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête devant le parti présidentiel, et le RN. En tout état de cause, l’école ne sera pas dirigée par un ministre du Rassemblement national.. C’est une énorme satisfaction pour la FSU-SNUipp qui a contribué à ce que ça ne soit pas le cas . L’espoir d’une autre politique, empreinte de justice et de démocratie sociale est bien là.

Une lutte continue contre les idées d’extrême droite

Mais cette séquence confirme aussi la place grandissante de l’extrême droite dans notre pays et la libération de la parole raciste, sexiste et LGBTIphobe s.
La FSU-SNUipp continuera de lutter contre les idées d’extrême droite. Cela passe par une lutte sans concession contre toutes les discriminations.
Cela passe aussi par des politiques économiques, sociales, environnementales en rupture avec celles menées ces dernières années qui ont fait le lit du RN. Face au sentiment d’abandon et la crainte du déclassement, puissants moteurs du vote pour l’extrême droite, il y a urgence à reconstruire et consolider les services publics comme outils de solidarité et de lutte contre les inégalités au cœur de notre modèle social.

Un vote qui oblige un changement de cap

Emmanuel Macron doit maintenant respecter les résultats des élections et le vote des Français·es. Le changement doit d’abord s’effectuer en nommant un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire et ensuite en menant la politique tant attendue.
En priorité, le futur gouvernement devra revenir sur la réforme des retraites, augmenter le SMIC et les salaires afin de permettre aux Français·es de retrouver du souffle.
Dans l’éducation, la rentrée ne peut être celle prévue par Gabriel Attal et Nicole Belloubet. Le ou la future ministre doit renoncer aux réformes en cours : choc des savoirs, réforme de la formation initiale, évaluations nationales, réforme de la fonction publique … les salaires doivent être augmentés sans contrepartie et toutes les fermetures de classes suspendues pour engager la rentrée sereinement.
Il faut apaiser et réparer l’école, donner les moyens aux enseignantes et enseignants de faire le travail auquel ils et elles sont attachés tout en leur faisant confiance.

Une urgence à agir

En tout état de cause, à l’issue de ces résultats, la FSU-SNUipp compte bien jouer ce son rôle majeur de syndicat majoritaire de la profession. La politique éducative du futur gouvernement ne peut pas passer sans un dialogue nourri avec elle.
La FSU-SNUipp portera son projet auprès de la nouvelle assemblée législative pour que l’école change radicalement pour les personnels et les élèves.

Dès la rentrée, une mobilisation est nécessaire. L’intersyndicale a ainsi décidé une non-passation des évaluations nationales. La FSU-SNUipp appelle d’ores et déjà les collègues à ne pas les faire passer et à se mettre en grève dès la deuxième semaine de rentrée pour exiger de meilleures conditions de travail, l’abandon des évaluations nationales et du choc des savoirs.