Empêcher tout bis repetita
Mis à jour le 27.04.22
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Le soulagement de ne pas voir arriver l'extrême-droite au pouvoir ne masque pas “la colère de se voir imposer un deuxième quinquennat Macron”, dont l’élection repose sur un vote d’adhésion très faible. La politique néolibérale mise en œuvre ces cinq dernières années a été particulièrement désastreuse pour la société et notamment pour l’école. Comme le montrent les résultats de l’enquête du SNUipp-FSU réalisée avec l’appui d’ Harris Interactive, les personnels exigent un changement de cap. “Le SNUipp-FSU sera là pour faire entendre la voix de celles et ceux qui font l’école au quotidien, pour porter un projet ambitieux, pour une école égalitaire et émancipatrice et pour s’opposer à ce projet néolibéral.”
Le communiqué
Hier soir, c’est finalement un soulagement qui a conclu l’élection présidentielle, celui de ne pas voir l’extrême droite arriver au pouvoir. Mais c’est aussi une énorme colère de se voir imposer un deuxième quinquennat Macron. La réélection d’Emmanuel Macron repose sur un vote d’adhésion très faible tandis que l’abstention est à son plus haut niveau depuis 1969 et que le taux de vote blanc ou nul atteint près de 9%. Après cinq ans de luttes contre les réformes de ce gouvernement, les personnels de l’Éducation Nationale exigent un changement de cap. Au vu du programme du président élu qui entend poursuivre sa politique néolibérale, à l’école comme dans la société - avec notamment son projet phare de repousser l’âge de la retraite à 65 ans- il faudra se battre pour imposer un autre projet.
Sur le champ de l’école, les attentes des personnels enseignants et AESH sont immenses tant les cinq ans écoulés ont été désastreux. Ils les ont exprimées dans une récente enquête du SNUipp-FSU en partenariat avec Harris interactive. En effet, en premier lieu, ils placent la hausse des salaires comme la mesure prioritaire pour améliorer leur situation professionnelle. Ils réclament un plan de rattrapage des salaires, leur indexation sur l’inflation et une revalorisation immédiate de 100 points d’indices pour toutes et tous. Sur le plan des conditions de travail, les enseignantes et enseignants demandent que les effectifs soient allégés partout pour faire réussir tous leurs élèves mais également pour réussir l’inclusion tandis que les AESH exigent un statut de la Fonction publique.
Le nouveau gouvernement devra écouter enfin une profession, qui a été méprisée durant cinq années et qui malgré la richesse de ce métier n’attire plus. Le SNUipp-FSU sera là pour faire entendre la voix de celles et ceux qui font l’école au quotidien, pour porter un projet ambitieux, pour une école égalitaire et émancipatrice et pour s’opposer à ce projet néolibéral. Cela commencera dès le 1er mai pour construire un puissant mouvement social, pour rassembler très largement les forces progressistes du pays afin de construire une société féministe, écologique et sociale.
Paris, le 25 avril 2022