En grève le 27 janvier

Mis à jour le 21.01.22

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Le rapport de force engagé le 13 janvier, débouchant sur de premières mesures insuffisantes et la mise sous tutelle du ministre, dont le départ s’impose, se poursuit le 27 janvier. Le SNUipp-FSU appelle à la grève et à la mobilisation massive de toutes et tous, dans un cadre interprofessionnel, pour exiger un recrutement de personnels, notamment pour faire face à la crise, une réelle revalorisation salariale pour toutes et tous et une nécessaire sécurisation des écoles.

La grève historique du 13 janvier  a commencé à faire bouger un peu le gouvernement. Dans un contexte d'explosion des cas, le syndicat appelle les personnels enseignants et AESH à se saisir de cette grève afin d’enfoncer le clou et d’obtenir des avancées importantes pour que l’école soit réellement sécure et fonctionnelle : équipement imposé de capteurs de CO2, masques et autotests en nombre suffisants y compris pour les élèves, mise en place de campagnes de tests salivaires systématiques hebdomadaires sous la responsabilité de l’ARS pour permettre d’isoler les élèves positifs…

Cette crise sanitaire est un révélateur des manques structurels de l'Éducation nationale en termes de recrutements : manque de remplaçant·es, besoin de RASED, d’une inclusion de qualité. La grève du 27 janvier doit être aussi l’occasion de peser afin d’obtenir un collectif budgétaire pour obtenir un plan d’urgence pour l’école. Une situation qui résulte de la politique désastreuse et du mépris du ministre dont le départ, même s’il ne réglerait pas tout, permettrait un réel soulagement tant pour l’école que pour les personnels.
Après les fortes mobilisations des mois passés, l’intersyndicale appelle également les AESH à se saisir de cette journée afin d’améliorer leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail.

Si la pandémie a mis en lumière le rôle primordial de l’école et de ses personnels, le déclassement salarial contribue à une désaffection pour les métiers de l’enseignement, aggravé par la dégradation des conditions de travail.

Le salaire actuel des personnels du premier degré, enseignant·es, AESH et psychologues de l’Éducation nationale, ne contribue pas à une reconnaissance de leur métier avec des moyennes de rémunération bien en dessous des autres pays de l’OCDE. Les professeur·es des écoles sont également moins bien payé·es que les autres cadres A de la fonction publique d’État. Et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est loin d'être atteinte.

Tableau comparartif Salaires 

Les quelques mesures prises dans le cadre du Grenelle de l’éducation sont très parcellaires, largement insuffisantes et inquiétantes. Alors que l’inflation a été particulièrement importante en 2021, ces mesures ne permettront même pas de combler les pertes de pouvoir d’achat liées au quasi gel de la valeur du point d’indice depuis 2010.

Le SNUipp-FSU revendique le dégel du point d’indice ainsi qu’une refonte des grilles indiciaires. Une augmentation de 300 euros par mois pour tous et toutes les professeur·es des écoles doit être annoncée immédiatement. Sur la question sanitaire il réclame la fourniture de masques pour les personnels comme pour les élèves, une campagne de tests hebdomadaires systématiques et un recrutement massif de personnels.