Trop peu de postes à répartir

Mis à jour le 20.12.17

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La répartition académie par académie des postes créés pour la rentrée 2018 a été arrêtée. Modulée en fonction du nombre de CP à dédoubler en REP et de CE1 en REP+, la dotation de 3 880 postes ne permettra pas de remplir cet objectif qui à lui seul en demanderait près de 6 400. Il faudra donc supprimer des postes ailleurs, et par là même dégrader les conditions d'enseignement dans les classes ordinaires.

La répartition des postes
Répartition académique des postes premier degré
académie Mesures de rentrée 2018
Aix-Marseille 261
Amiens 103
Besançon 0
Bordeaux 121
Caen 0
Clermont-Ferrand 0
Corse 44
Créteil 682
Dijon 0
Guadeloupe 0
Guyane 189
Grenoble 88
Lille 312
Limoges 0
Lyon 271
Martinique 8
Mayotte 180
Montpellier 121
Nancy Metz 36
Nantes 34
Nice 59
Orléans Tours 26
Paris 107
Poitiers 0
Reims 20
Rennes  0
Réunion 183
Rouen 63
Strasbourg 74
Toulouse 89
Versailles 609
 TOTAL  3680*

*100 postes supplémentaires sont réservés pour les conventions départementales ruralité ainsi que 100 autres postes pour la scolarisation en ULIS-école des enfants en situation de handicap. Au total la dotation positive est donc de 3 880 postes.

Des choix qui ne réduiront pas les inégalités

Le ministère a fait le choix de consacrer quasi-exclusivement les 3881 postes créés au budget 2018 à la poursuite du dédoublement des classes en CP en REP et CE1 en REP+.  Ce sera malgré tout insuffisant car l'opération nécessiterait près de 6400 postes.

Pour le SNUipp-FSU qui a réagi dans un communiqué,  «ces créations auraient dû être l’occasion de diminuer les effectifs dans toutes les écoles où les classes sont surchargées, d’améliorer les remplacements, de développer le plus de maîtres, les Rased, la formation des enseignants… » Ce sont au contraire des centaines de postes qui risquent d'être supprimés. 

« L’école primaire française largement sous-investie et marquée par des inégalités insupportables doit faire l’objet d’un engagement financier massif pour réaliser les transformations nécessaires, à commencer par une baisse des effectifs. Le budget 2018 ne répondait pas à cet enjeu de société. Les choix faits par le ministère y répondent encore moins», poursuit le syndicat.