Près d’un enseignant sur deux en grève
Mis à jour le 09.10.17
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Contre le gel du point d'indice, le rétablissement du jour de carence, le report envisagé de la revalorisation des carrières et la suppression des emplois aidés : près d'un enseignant des écoles sur deux était en grève le 10 octobre.
Le communiqué
Mardi 10 octobre près d’un enseignant des écoles sur deux sera en grève pour dénoncer les mesures négatives annoncées par le gouvernement au détriment des fonctionnaires :
- nouveau gel du point d’indice alors que l’inflation est prévue à la hausse détériorant ainsi leur pouvoir d’achat qui depuis 2010 a perdu 9%. Les salaires des enseignants du primaire sont déjà inférieurs de 22% à leurs homologues des pays de l’OCDE après 15 ans de carrière ;
- rétablissement du jour de carence, injuste, car majoritairement compensé pour les salariés du privé et inefficace, car reportant et amplifiant la durée des arrêts maladie ;
- possible report du calendrier d’application de l’accord de revalorisation des carrières PPCR.
Le projet de budget marque également une rupture en renouant avec des suppressions d’emplois dans la Fonction publique. Dans le premier degré, il acte une baisse des places aux concours qui hypothèque des recrutements en nombre suffisant pour la rentrée 2018. C’est un mauvais signal pour les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement. Et depuis la rentrée ce sont 23 000 emplois aidés qui retournent au chômage à la fin de leur contrat, privant les écoles de leurs apports indispensables dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap et l’aide administrative à la direction d’école.
En regard de cela, certaines mesures fiscales sont emblématiques de choix politiques. Ainsi la réforme de l’ISF qui bénéficie aux 340 000 contribuables les plus aisés coûtera 3,2 milliards d’euros au budget de l’État. Cette même somme permettrait pourtant de revaloriser les salaires des 5,5 millions de fonctionnaires avec une inflation à 1,8%. Le gouvernement marque ainsi clairement sa préférence entre les plus riches et ceux qui font fonctionner les services publics.
C’est pour cela que près de la moitié des enseignants seront en grève et que de nombreuses écoles seront fermées à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales enseignantes.
Paris, le 9 octobre 2017