Troisième Manifeste de l’éducation prioritaire de l’OZP

Mis à jour le 01.03.22

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L’Observatoire des zones prioritaires (OZP) a publié ce 14 février, un "nouveau manifeste de l’éducation prioritaire".

L’OZP revient sur la définition de l’éducation prioritaire posée en 1981 « née de la volonté politique de lutter résolument contre les inégalités sociales et scolaires en rupture avec les politiques éducatives précédentes (…) au nom d’un principe de justice sociale » pour en particulier « rendre possible la réussite du plus grand nombre d’élèves » dans des territoires oubliés. 

Il rappelle que le temps n’a pas été donné à la refondation de l’Education prioritaire de 2014, pourtant bien engagée, et que l’alternance de 2017 a vu « une fois de plus, le pilotage national disparaître ». Ainsi, « sans aucune évaluation, sans aucune concertation, plus aucune impulsion n’a été donnée et l’essentiel des ressources spécifiques des réseaux d’éducation prioritaire a été drainé au profit de la mesure phare du programme présidentiel : le dédoublement des effectifs des classes de CP et CE1, une mesure dont les résultats sont « mitigés » ». 

Concernant le dispositif « plus de maîtres que de classes », un rapport de l’ Inspection générale et de la DEPP était prêt en 2017, qui n’a pas été publié et « aurait pu mettre en valeur les possibilités ouvertes par ce dispositif telles que l’émergence d’un travail collectif entre enseignants s’appuyant sur l’existence de temps de formation et de concertation » souligne l’OZP. L’observatoire dénonce « les programmes de formation massivement réorientés vers les « fondamentaux » et l’accompagnement des dédoublements » et « le contenu des évaluations nationales en CP et CE1 » qui « privilégie des critères qui n’ont jamais été validés par les recherches ».

Face à l’accroissement des inégalités sociales et aux menaces qui pèsent sur la vie démocratique , l’OZP soutient qu’ « une politique de démocratisation de la réussite scolaire de tous est plus que jamais nécessaire ». Et de proposer notamment de « rendre l’initiative aux acteurs de terrain », de « développer la présence de formateurs dans le cadre des réseaux » et d’évaluer le dispositif des dédoublements pour envisager des redéploiements vers des projets portant sur la co-intervention par exemple.