Un 30 mars unitaire
Mis à jour le 13.03.19
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La FSU, dont le SNUipp, l’Unsa-Éducation, le Sgen-CFDT, la CGT-Éducation et le SNALC appellent ensemble à manifester partout en France le 30 mars contre la loi « Pour une école de la confiance ».
« Monsieur le ministre, pour améliorer l’école vous n’avez pas notre confiance ! » C’est en ces termes que la FSU, dont le SNUipp, l’Unsa-Éducation, le Sgen-CFDT, la CGT-Éducaction et le SNALC expriment leur opposition à la loi Blanquer dans un communiqué commun daté du 12 mars 2019.
Pour les quatre organisations, ce projet de loi est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif et fragiliserait encore l’école.
Priorité au service public d’éducation
Les syndicats refusent notamment la création des établissements publics des savoirs fondamentaux, les cadeaux financiers faits au privé, la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives et la reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution.
À l’inverse, ils réclament la priorité pour le service public d’éducation, des perspectives ambitieuses pour tous les élèves, une véritable reconnaissance de l’ensemble des personnels de l’éducation.
C’est pourquoi ils appellent ensemble tous les personnels à manifester partout en France le 30 mars prochain.
Le communiqué commun
30 mars : journée nationale d’action
Monsieur le Ministre, pour améliorer l’École vous n’avez pas notre confiance !
Le ministère de l’Éducation nationale poursuit sa politique éducative rétrograde et libérale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative.
L’amélioration de notre système éducatif exige certes, une ambition politique forte mais également une construction qui soit commune et concertée. Or, le ministre entend imposer de nombreuses transformations et continue de le faire à marche forcée.
Pour nos organisations, ces transformations, par leur contenu et la méthode, vont le plus souvent accroître les inégalités, dégrader les conditions de travail des personnels sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de tous les élèves et l’élévation du niveau de qualification.
Loi Blanquer : Une réforme qui ne répond pas aux enjeux
Alors qu'il devait s'articuler autour de l'obligation d'instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer "Pour une école de la confiance" est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif.
Nos organisations refusent :
- la création des établissements publics des savoirs fondamentaux sans accord des communautés éducatives,
- une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution,
- la fin de l'évaluation indépendante des politiques éducatives,
- les cadeaux financiers pour l'école privée.
Cette loi va se décliner par ordonnances ou textes réglementaires portant des transformations profondes.
Pour un budget à la hauteur des besoins du service public d’éducation
Alors que de nombreuses réformes structurelles sont à l’œuvre, les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraîneront inévitablement une dégradation des conditions d'enseignement et d’accès à la formation. D’autant que le projet de réforme de la Fonction Publique conduira à des milliers de suppressions de postes et à un large recours à la contractualisation. Nos organisations s’opposent à ce développement de la précarité. L’École a besoin de personnels formés et sécurisés afin d’enseigner et accompagner chaque élève.
Donner d’autres perspectives
Les nombreux changements relatifs à l’orientation dont la loi ORE continuent de cristalliser une profonde anxiété chez les élèves de terminale et leurs familles. Dans ce contexte, alors que les jeunes ont besoin d’être mieux accompagnés dans la construction de leur parcours d’orientation, les missions des psychologues de l’Éducation nationale EDO sont remis en cause et des fermetures de CIO programmées.
Alors que chaque jeune doit pouvoir construire son avenir sereinement, nos organisations demandent à ce que la vision globale du service public d’information et d’orientation soit clarifiée.
L’accent doit être mis sur les inégalités sociales et territoriales notamment par une relance de l’éducation prioritaire et des mesures en faveur d’une plus grande mixité sociale.
Pour une véritable reconnaissance de nos métiers
Nos salaires restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Sans parler du gel de la valeur du point d’indice, du pouvoir d’achat qui se dégrade régulièrement depuis des années, du rétablissement du jour de carence …
Le vaste plan de communication du Ministre ne cache pas sa volonté d’autoritarisme et ne répond pas à la réalité de nos quotidiens. Ce projet fragilise encore l’École par des transformations profondes élaborées sans les personnels. C’est sur eux qu’il faut s’appuyer pour favoriser la démocratisation de la réussite scolaire.
C’est pour ces raisons que nos organisations appellent les parlementaires à ne pas voter la loi « pour l’école de la confiance ».
- Pour la priorité au service public d’éducation ;
- Pour des perspectives ambitieuses pour tous les élèves et tous les jeunes ;
- Pour une véritable reconnaissance de l’ensemble des personnels de l’éducation ;
Le 30 mars, toutes et tous mobilisés. Manifestations dans les territoires à l’appel de : FSU, UNSA-Education, CGT-Education, SGEN-CFDT, SNALC.
Paris, le 12 mars 2019