Assurance chômage : réforme
Mis à jour le 04.12.21
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Interview de Anne Eydoux, maîtresse de conférences au Cnam
ANNE EYDOUX, maîtresse de conférences au Cnam*
Pourquoi cette réforme de l'assurance chômage maintenant ?
Un premier volet de la réforme, en novembre 2019 a durci les conditions d’accès aux indemnités et aux droits rechargeables. Le second volet, différé en raison de la crise sanitaire, met en place un nouveau mode de calcul basé sur le « salaire mensuel de référence » au lieu du salaire journalier de référence. Il s’agissait d’économiser sur les dépenses de l’Unedic mais le gouvernement a prétendu que le but était d’éviter que les chômeurs en activité précaire gagnent plus au chômage qu’en travaillant. Ce n’était jamais le cas ! Malgré la hausse continue du nombre de ces chômeurs précaires, le gouvernement table sur une embellie de l’emploi pour appliquer sa réforme. Après avoir creusé le déficit de l’Unedic pour aider les entreprises à payer les salaires pendant la crise sanitaire par le biais du chômage partiel, il fait payer les chômeur•ses.
Quelles conséquences ?
Les études d’impact de l’Unedic dès novembre 2019, estimaient que les économies - 3,4 milliards d’euros sur 3 ans - se payeraient d’une diminution des droits de la moitié des allocataires. Celle d’avril 2021 prévoyait des économies jusqu’à 2,3 milliards d’euros par an, le nouveau mode de calcul devant à lui seul réduire les droits d’1,15 million d’allocataires par rapport à la convention de 2017.
*Conservatoire national des arts et métiers