Au fil de l'eau
Mis à jour le 18.06.22
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Le réchauffement climatique accélère le cycle de l’eau selon des données satellitaires.
Le réchauffement climatique accélère le cycle de l’eau selon des données satellitaires.
La Terre, c’est 70 % d’eau qui circule passant des mers à l’atmosphère, puis à la terre et retournant à la mer. Ce cycle connu de l’eau est en train de s’intensifier suite au réchauffement climatique. C’est l’inquiétant constat de chercheuses et chercheurs européens de l’Institut des sciences marines de Barcelone. Ces résultats se basent sur des données satellitaires mesurant la salinité de la surface des océans, venant étayer les informations obtenues par des relevés in situ. « L’accélération du cycle de l’eau a des implications à la fois sur l’océan et sur le continent, où les tempêtes pourraient devenir de plus en plus intenses », explique Estrella Olmedo, une des autrices de l’étude.
Répercussions
Concrètement, l’augmentation des températures entraîne une plus grande évaporation à la surface des océans, ce qui rend la surface de la mer plus salée et ajoute de l’humidité dans l’atmosphère. S’en suivent des précipitations plus importantes vers des zones continentales. Ainsi, certaines régions subiront des moussons plus abondantes, d’autres seront davantage confrontées aux cyclones ou aux inondations. De plus, la pluie se substituant à la neige accélère la fonte des glaces. Ajouté à la dimension des saisons, à une accentuation de masses d’air chaud, ce dérèglement non seulement renforce les excès d’eau mais aussi leur pénurie. Autrement dit, les épisodes de sécheresse ou d’incendies géants se multiplient entraînant des problèmes d’accès à l’eau potable. Des modèles climatiques prédisent que pour chaque degré Celsius de réchauffement, le cycle de l’eau pourrait s’intensifier de 7 %. Cette nouvelle forme de recueil de données par satellite permet d’améliorer l’analyse des changements, informations cruciales dans cette période de crise. Mais cette surveillance étroite du cycle de l’eau confirme surtout l’urgence à enrayer le réchauffement climatique, ce qui nécessite la rupture écologique.