Bâtir une relation de confiance

Mis à jour le 23.03.21

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Coopérer avec les parents est un enjeu de réussite pour les élèves en EP.

Coopérer avec les parents, particulièrement ceux éloignés de la culture scolaire, est un enjeu de  réussite pour les élèves d'éducation prioritaire

dossier Rep

La demande de coopération avec les parents, tout particulièrement ceux des milieux populaires, n’est pas récente. C’est en 1989, lors de la mise en place des premières zones d’éducation prioritaire qu’elle apparaît sur le plan institutionnel. Lionel Jospin, alors ministre de l’Éducation nationale, écrivait dans une lettre aux parents : « Les parents font partie de ce que nous appelons la communauté éducative… Être parent, c’est vouloir être écouté, informé et dialoguer avec les enseignants. C’est participer ». La nécessité d’impliquer les parents dans la scolarité de leurs enfants naît en même temps que la politique d’éducation prioritaire, ce qui n’est pas anodin.
Différentes recherches, menées par les sociologues Pierre Bourdieu et Bernard Lahire ou encore le pédagogue Bernard Charlot, ont établi le lien entre condition sociale et échec scolaire. Elles démontrent que les pratiques éducatives des familles, bien souvent liées à leur capital culturel mais aussi à leur expérience scolaire, varient socialement. Impliquer les familles de milieux populaires, dans les écoles d’éducation prioritaire, est donc un enjeu de réussite scolaire.
« Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire » est d’ailleurs la troisième priorité affichée par le référentiel de l’éducation prioritaire. L’école a donc pour mission de bâtir patiemment avec les parents, qui pour certains se sentent illégitimes, une relation qui assure une meilleure connaissance mutuelle. « L’enfant doit pouvoir compter sur cette relation de confiance entre sa famille et l’école qui participent toutes deux à son éducation, pour devenir un être singulier, protégé de conflits de loyauté douloureux », indique le site de l’éducation prioritaire. Les PE, eux, peuvent-ils compter sur leur ministre pour ne pas mettre à défaut cette relation ?

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