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Mis à jour le 18.06.22

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Nathalie Belliard : pour un numérique au service des élèves.

Nathalie Belliard répond aux besoins des écoles de sa circonscription pour un numérique au service des élèves.

FsC 483 Nathalie Belliard numérique

« Je n’y connaissais rien. En 1998, je ne savais même pas allumer mon premier ordinateur ». Nathalie Belliard, conseillère pédagogique TICE* à Sannois dans le Val d’Oise, n’est pas une digital native, tombée petite dans la marmite de l’informatique, mais elle y prend rapidement goût. En charge d’enseignement au sein d’une bibliothèque d’école dans les années 2000, elle profite de l’installation d’une salle informatique pour revitaliser ses projets en littérature jeunesse, « ça m’a branchée, je m’y suis mise toute seule ». Au point de passer des heures à concevoir un site pour valoriser sur Internet les textes des élèves. Dès lors, sa carrière suit les hyperliens du numérique et de la formation. En 2008, elle accède au poste d’Enseignante référente pour les usages du numérique (ERUN) de Sannois. Une mission exercée à mi-temps, comme c’est la règle dans le Val d’Oise. En 2009, elle devient conseillère pédagogique TICE, « sous l’impulsion de l’IEN TICE qui tenait à faire reconnaître la fonction d’ERUN, pour ne pas la cantonner à des tâches subalternes de saisie dans Excel ». Afin de compenser l’absence de préparation institutionnelle à sa nouvelle fonction, Nathalie décroche un Master 2 « formation de formateur » pour « se sentir légitime ». 

Une école numérique égalitaire

Ses capacités à combiner volets pédagogique et numérique sont vite appréciées par les équipes qu’elle forme. « Elle sait se positionner pour partir des besoins, y répondre sans rien imposer, présenter des outils et des ressources de façon très ouverte, assure Nathalie Amato, directrice de l’école maternelle Gaston Ramon à Sannois. Ça passe très bien parce que ses qualités d’écoute et la rigueur de son travail de préparation font qu’on adhère et qu’on essaie de suivre ».« L’accompagnement des enseignants et des directeurs » est le moteur que recherche Nathalie Belliard, « je me mets à leur service car eux sont au service des élèves ». Cette exigence d’être toujours disponible pour aider est cependant contrariée par l’empilement des dossiers et des tâches administratives qui, comme la gestion numérique des formations, « fatiguent, même si elles font partie de nos missions ». En 2019, le déploiement en Val d’Oise du dispositif « Territoires du numérique éducatif » génère un surcroit d’activité : livraison du matériel aux écoles, formations au tableau numérique interactif (TNI) ou à l’environnement numérique de travail, partenariat avec les mairies qu’il faut convaincre d’investir dans du matériel de charge et de connexion dont sont dépourvues les tablettes Éducation nationale… Si « la dotation de masse de 10 000 tablettes est positive », le bilan reste mitigé car « on ne nous a rien demandé avant », ce qui explique que « personne ne se serve des caméras de conférence à 500 € pièce ». Mais Nathalie note que les pratiques enseignantes évoluent et prennent appui sur la « plus-value du numérique, intéressant quand il rend possible ce que papier, crayon et livre ne peuvent faire ». L’usage du TNI se généralise, dans toutes ses fonctionnalités, avec « des scénarios pédagogiques conçus en amont ». Une satisfaction pour Nathalie qui croit ferme au « rôle égalitaire de l’école » pour réduire la fracture numérique « des usages » quand « certains enfants apprennent à naviguer à la maison et pas d’autres ».

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