De la rédaction aux textes
Mis à jour le 06.10.21
2 min de lecture
Apprendre à écrire est essentiel et complexe. Mais pas toujours facile à mettre en œuvre.
De la rédaction à la production de textes : apprendre à écrire est aussi essentiel que complexe. Mais pas toujours facile à mettre en œuvre entre des positions didactiques discordantes et les revirements incessants des programmes scolaires.
Le verbe écrire a toujours occupé une place de choix dans les prescriptions scolaires avant même que Jean-Michel Blanquer ne le remette au centre du fameux tryptique « lire-écrire-compter ». Pourtant, les différents acteurs de l’école ont souvent du mal à tomber d’accord sur sa traduction en termes d’apprentissages. Pour Nathalie Mons, présidente du Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO)*, « écrire c’est, tout à la fois, maîtriser un geste physique et technique (graphier), maîtriser une langue et sa construction (l’orthographe, la grammaire…), mobiliser des connaissances, construire une pensée structurée, être créatif… ». La définition donne une idée de l’ampleur de la tâche qui incombe aux PE. Dans ce domaine complexe, la boussole des programmes n’est pas toujours d’un grand secours, elle a ainsi changé quatre fois de direction entre 2002 et 2015 pour le seul primaire. La rédaction de Jules Ferry et les textes libres chers à Célestin Freinet ont certes quasiment disparu du paysage mais les débats restent vifs entre partisans d’un apprentissage structuré fondé sur la pratique répétitive d’exercices, notamment en grammaire et en orthographe, et une pédagogie articulée autour de textes produits par les élèves, analysés, corrigés et améliorés avec l’aide de l’enseignant•e. La recherche et les programmes actuels inclineraient à opter pour la seconde option, porteuse de sens pour l’élève et mieux à même d’évoluer vers des pratiques d’écriture réflexive ou de synthèse, indispensables outils pour apprendre. Autre défi pour l’école primaire, jusqu’à présent quasi inexploré, prendre en compte la généralisation du numérique et ses conséquences en termes de pratiques d’écriture et d’apprentissages scolaires.