Inculture du risque
Mis à jour le 02.06.20
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L’école comme la société a bien du mal à intégrer une culture du risque.
Pour faire face aux dangers environnementaux, climatiques ou encore épidémiques tel l’épisode du Convid-19, l’école reste bien mal préparée. Cela témoigne bien souvent de sa fragilité à gérer des crises et n’est que le miroir d’une culture du risque finalement peu présente dans la vie quotidienne de nos sociétés. Pourtant les écoles sont rompues à des rituels d’exercices de prévention et les Plans particuliers de mise en sécurité (PPMS) pour les « risques majeurs » sont présents dans toutes les armoires de direction. Mais, les procédures qu’ils contiennent sont bien souvent aussi vite oubliées que le temps nécessaire pour refermer le lourd classeur qui les protège. Et même lorsque des évènements importants arrivent, ils sont rapidement évacués des mémoires collectives et surtout des programmes annuels de prévention des pouvoirs publics. Ainsi du gel hydroalcoolique, des mouchoirs jetables en quantité, sans même parler des masques, auraient dû rester à disposition dans les écoles pour faire face aux épisodes de grippe annuelle (dont la dangerosité ne prévient jamais) depuis l’épisode de la grippe H1N1 en 2011. De même, l’expérience de l’ouragan Luis en septembre 1995 sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy auraient dû permettre d’améliorer la résistance des bâtiments scolaires de nouveau rasés à plus de 80 % en septembre 2017 lors du passage d’Irma. Enfin, l’école devrait également faire la promotion du… PFMS, un sigle que tout le monde devrait connaître. Le « plan familial de mise en sûreté » est, en effet, un protocole qui permet à chacun de prévoir et de protéger sa famille en cas de catastrophe majeure. Mais qui le connaît ?